Le royaume du Cygne
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Le royaume du Cygne

La guerre menace toutes les frontières du royaume. Les jours passent et la famille royale semble s'affaiblir. Mais dans l'ombre se cache un autre héritier de la couronne
 
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 Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines !

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Chiraz Abd'Al Tahar
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Chiraz Abd'Al Tahar


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MessageSujet: Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines !   Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines ! EmptyVen 4 Juin - 19:22

Passés les ennuis, retour à la tranquilité. Asima et Nicolaï se sont dit oui, Ourm et Shereen ont réglé leur dette, quand au ciel il est bleu aujourd'hui. Une caravane quitta Tal'Shek pour se rendre plus au Sud-Est. Lourdement chargée elle était partie très tôt, un peu après l'aube. Ce n'est qu'en début d'après-midi que la djinna fit ses adieux. Elle embrassa chaleureusement Dounia et Reza avant de rejoindre discrètement Rameen. Il était à l'ombre d'un oranger en fleurs, situé à l'extérieur du palais.

« Ainsi donc nous nous quittons, lui dit-elle en souriant.
- Tu nous quitte, c'est différent, répliqua-t-il avec neutralité.
- Ce n'est pas grave, puisque je ne te manquerai pas. »


Il y eut un silence. Chiraz s'approcha et posa la tête sur l'épaule de l'eunuque, le serrant dans ses bras.

« A moi, tu vas me manquer. »

Elle disait ces mots sachant pertinement que Rameen n'avait pas des sentiments assez fort envers elle pour en dire autant. Il l'embrassa sur la tête et elle partit. Cette dernière phrase, si elle l'avait prononcée ce n'était que pour le tester, savoir elle ne se trompait pas au sujet de son "ami". A Chiraz, personne ne lui manquait. Ni Reza, ni Dounia, ni Rameen, ni Asima partie pour Florissant. Sauf peut-être. . . cet étranger. Elle ne pensait pas constament à lui bien que cela lui arrivait. Elle monta dans le palanquin posé sur le dos d'un chameau et d'autres voyageurs prirent la route pour Sidi Gulsun. Le vizir du commerce s''en était bien occupé mais le territoire ne lui revenait pas de droit. Puis après tout, Chiraz ne l'en chassait pas non plus. Il faut même reconnaître qu'elle acceptait son aide et cogérait plus qu'autre chose.

Le voyage ne fut pas désagréable, la chaleur avait été bénéfique pour la djinna qui en demandait presque toujours plus. Seuls les domestiques avaient eu un peu de mal à le supporter. Pauvres humains. . . Ca ne sert à rien de le dire, mais en tant que narratrice j'aime bien faire semblant d'avoir de la compassion. Ca compense avec cette vilaine Chiraz qui ignore ce qu'est la pitié. Un enfant peut mandier à ses pieds elle ne sera pas fichue de donner un de ses bijoux malgré qu'elle en soit totalement couverte si l'envie ne lui vient pas. Eh oui, c'est comme ça, même avec les deux jambes cassées il n'aurait pas plus de chance. Vous pouvez sifflez ça ne changera rien. Revenons à nos mouttons.

Quand elle sortit de son transport elle rejetta aussitôt l'accueil chaleureux qu'on venait lui faire. C'est bon, elle savait que sans salaire il n'en ferait pas tant. Le ton était quand même donné : la nouvelle pasha détestait les cérémonies et rituels. Quand le sultan lui redonna son titre, elle fut ennuyée. . . des blablas, des serments, des gnagnagnas. . . que Dieu soit loué chaque chose a une fin. Elle entra enfin dans sa vaste demeure. Enfant, elle y avait séjourné, mais les souvenirs sont bien trop flous pour qu'elle puisse se rappeler d'un moment précis. Elle y allait parfois avec Reza et Dounia également. Quatre tours à feu semblables à des minarets encadraient le batîment principal. Des coupoles rouges aux pointes dorées ornaient chacun d'eux. La ville se construisait autour. Plus on avançait mieux on pouvait voir le sol se couvrir de pierres polies et de dalles. Les arbres et les fleurs se faisaient plus abondants, les maisons étaient mieux construites. Chiraz, en revisitant brièvement l'endroit, se dit qu'elle devrait faire venir des architectes. Quelques idées émergeaint déjà sous la tête brune. Elle trouvait tout cela bien beau mais pas assez. Elle appréciait néanmoins les choses à leur état actuel.

Elle venait de s'installer dans sa chambre et la nuit était déjà tombée lorsque quelqu'un toqua. Agacée, elle autorisa qu'on entre après s'être couverte d'un drap. Un domestique ouvrit la porte. Il ne devait rien y avoir de grave puisqu'il n'était pas affolé.


« Bonsoir Dame Abd'Al Tahar. Un homme demande à vous voir et prétend vous connaître. Il vous a dénommée par votre ancienne appellation.
- Et alors ? Il ne peut pas attendre demain matin ? répliqua sèchement Chiraz.
- Il m'a dit de vous dire qu'il s'appelle Fafnir. »


Il faut bien admettre qu'au début la djinna n'avait envie de voir personne. Elle ne voulait qu'un chose : se reposer. Seulement en entendant ce nom elle considéra le soldat, le regardant dans les yeux. Il ne le montrait pas mais il était troublé, tant par le regard de Chiraz que par son manque de pudeur.

« Qu'on le fasse entrer et qu'on nous prépare quelques boissons, demanda-t-elle.
- Pardonnez-moi, où le recevez-vous ?
- Dans ma chambre, au balcon. »


La pièce n'était séparée du balcon que par des rideaux opaques et semi transparents. La djinna n'avait pas changé ses goûts en démanageant et les nuances de la décorations allaient du jaune à l'orange sous toutes leur teintes. Des grillages noirs avaient été montés sur les fenêtres, amenant plus de raffinements par l'ouvrage des arabesques.
Elle ne s'habilla que d'une tunique de lin bleu laissant transparraître subtilement son corps. Elle porta un chale noir sur ses épaules. Habillée ainsi on pourrait croire qu'elle voulait suciter le désir de son invité bien qu'elle n'y pensait pas à cet instant. C'était plus une habitude. . .

A nouveau on toqua. Moins sèche qu'il ya un instant elle permit l'accès. Une servante apparut, suivie de près par Fafnir. Encore un peu plus derrière une autre femme arriva, les bras chargée d'un plateau. Elles saluèrent Chiraz avant de mettre la table pour repartir une fois qu'elles eurent finit.


« Bonsoir Fafnir. Je ne m'attendais pas à te voir ici, dit-elle en souriant. Le voyage n'était pas trop long ? »

Elle alla sur le balcon et prit place sur un sofa. Les coussins jonchaient le tapis de part et d'autre.
En même temps qu'elle écoutait la réponse du dragon, elle se rappelait du dernier moment qu'ils avaient passé ensemble. Elle n'était pas vraiment du genre à sauter dans les bras lors des retrouvailles, cela n'empêchait pas que sa bonne humeur se mannifestait. Alors quand quelqu'un nous a manqué, c'est cela qu'on ressent ? Une sorte de vide comblé, qu'on avait pas remarqué, une envie de sourire juste parce que la personne qui fut absente est là. . . Elle regardait avec plaisir les yeux bleux du jeune homme. Elle le trouvait encore plus beau que dans ses souvenirs. Lui était peut-être un peu perdu, plutôt par rapport au nouveau nom de Shereen. Il est vrai aussi qu'il ne savait presque rien sur elle.
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MessageSujet: Re: Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines !   Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines ! EmptyMar 8 Juin - 20:49

Fafnir avait volé sur l'essentiel du voyage sous forme draconique, volant au dessus des nuages, avant de reprendre forme humaine à trois jours de voyage de Shereen. Son odorat draconique sentait le parfum de la jeune femme et cela fit flamber son sang, alors qu'il avançait, insensible au soleil. Bientôt quatre espèces de Minaret guidèrent Fafnir.

Vêtu d'une tunique de voyageur, richement brodée, sous une ample cape, il avançait, à pieds, sans transpirer. Au contraire il appréciait le soleil, qui le vivifiait, le rendait encore plus fort, agile et rapide, comme tout reptile.

Avançant dans le palais, il se retrouva face à la garde.


"Je viens voir Shereen, dites lui que Fafnir veut la voir.
-Dame Abd'Al Tahar? Elle ne veut voir personne.
-Demandez lui, elle m'attends."


Le ton autoritaire, la voix grave, firent impression sur le domestique. Mais il n'eut pas peur, habitué à cela. Il se retira en silence et bientôt, il eut sa réponse.

Souriant, il suivit une jeune femme dans le palais, guère étonné des pisserions de Shereen. Mais il eut du mal à réagir en voyant la tunique de lin bleu qu'elle portait, et qui ne cachait presque rien, mais tout en subtilité. Jamais corps si magnifique n'avait eu l'honneur d'être couvert du regards du dragon.


"Bonsoir Shereen, ou devrais-je dire Dame Abd'A Tahar?"


Sourit alors le dragon. Il sourit en voyant Chiraz s'installer sur le sofa, et posa son épée sur une commode. Il approcha alors et prit la main de la jeune femme, posant un tendre baiser dessus, avant de s'asseoir sur le coussin aux pieds de Chiraz, qu'il commença à caresser distraitement.


"Tu es donc une noble dame. Dis moi, qui es tu réellement?


Demanda Fafnir, souriant, heureux d'avoir retrouvé Chiraz, se contentant volontier d'être assis à ses pieds.
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Chiraz Abd'Al Tahar
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MessageSujet: Re: Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines !   Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines ! EmptyVen 11 Juin - 21:54

Fafnir embrassa galament la main de Chiraz pour ensuite siéger à ses pieds. La djinna était surprise qu'il préfère être à cette place plutôt qu'à ses côtés bien qu'il ne manqua pas de caresser, quelque peu égaré, son pied en remontant un peu sur son mollet. Elle eût un léger frisson percevant cela comme une promesse d'un contact plus intime.

« Tu es donc une noble dame. Dis moi, qui es tu réellement ? »

Elle le regarda et rit doucement d'un air moqueur. Il ne manquait plus que cette question ! Eternelle requête envers soit-même. Devait-elle répondre ou contourner le sujet ? Les deux feront l'affaire. . . Elle plongea son regard dans les yeux bleux du bellâtre. Il avait ce truc dans son sourire. . . ce truc que peu de gens ont, qui peuvent transformer le visage du plus affreux personnage en celui d'un ange, qui adoucit le coeur mais surtout qui faisait craquer Chiraz. Le truc, c'est le charme à l'état pur ! Un charisme détonnant. . .

Elle servit à son invité une liqueur de figue dans un calice puis se servit à son tour, baissant nonchalement son buste afin de remplir les récipients. Elle saisit le siens et en bu une gorgée puis redéposa son verre sur la table, rejetant - volontairement cette fois - ses cheveux noirs aux effluves de miel. Certaines odeurs, parraît-il, attisent les sens. . .


« Réellement ? répéta-t-elle. Il est vrai que tu ne sais pas grand chose de moi mais le nom de mes parents aurait du te rappeler quelque chose. A moins que les djinni du nord soient si déracinés ? »

Parce que depuis tout ce temps elle le prenaait pour l'un de ses confrères, que sa rencontre avec Ourm le dragon ne lui permettait pas pour autant de différencier les deux races. De toutes façons autre chose lui indiquait qu'elle n'avait pas à faire à un djinn : Fafnir suivait la conversation sans vraiment comprendre où elle voulait en venir.

« Je n'en sais pas plus sur toi que toi sur moi, dit-elle en souriant. Il n'y a pas grand chose à savoir sur moi. Je ne suis qu'une djinna, un peuple doté de quelques dons, ainsi que le pasha de ces lieux. Des rumeurs disent qu'aucun homme ne pourrait m'avoir. A ce qu'il parraît elle vient d'être fausse. »

C'était des paroles qui semblaient prétentieuses bien qu'en écoutant cette phrase avec différentes oreilles on pouvait l'interprêter de différentes manières. Une des histoires les plus marrantes était sans aucun doute celle qui disait qu'un démon aimait Chiraz et qu'il repoussait tout les mâles qui l'approchaient. Il y a encore qu'elle serait si capricieuse qu'aucun n'a pu la satisfaire.

Pendant qu'elle avait parlé, son pied s'était doucement relevé sur l'épaule forte du jeune homme, ensuite s'était appuyé de son plat afin de le désiquilibré vers l'arrière. Rapidement elle s'était laissée choir avec calcul, le jeune homme soumis se retrouvait les deux omoplates à terre. Ses épaules étaient bloquées par les genoux de la djinna à califourchon sur lui, le calice répandait son liquide sucrée. Fafnir pouvait aisément se défaire de sa dominatrice mais il ne le fit pas. Elle n'ignorait pas qu'il était fort, que ses genoux ne bloquaient pas grand chose. Il pouvait en moins de deux secondes la repousser.


« Et toi, si tu n'es pas un djinn tu ne peux cependant pas être un humain. Je ne savais pas que tu étais chevalier, dit-elle en référence à l'épée. Les filles te courent-elles après ? »

Elle dégagea son interlocuteur de ses genoux. Chiraz ne s'était jamais intéressée à un homme de cette façon. Ce n'était pas de la jalousie ni de la possessivité, une simple curiosité qui ne demandait qu'à être nourrie. D'ailleurs elle avait déjà rencontrés quelques gens, hommes ou femmes. Il n'avait pu soutirer à la djinna rien d'autre qu'un peu d'attention avant que n'arrive la lassitude. Certes elle voyait du monde mais ne s'offrirait pas à n'importe qui. Le beau brun ne semblait pas être n'importe qui, mais elle pouvait attendre avant de savoir vraiment. Ils avaient le temps. Pendant qu'il lui répondait elle passait avec douceur ses mains sur les épaules carrées de Fafnir et son buste.
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MessageSujet: Re: Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines !   Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines ! EmptySam 12 Juin - 12:52

Fafnir sourit devant la surprise de la Djinna et ses frissons: elle n'était pas insensible aux caresses. Le rire moqueur lui fit par contre lever un sourcil. Mais la liqueur de figue était bienvenue, Fafnir plongeant son regard dans le buste de la jeune femme, puis dans la chevelure, captivé.

Le parfum de Chiraz faisait énormément d'effet au dragon, autant d'effet que le parfum d'une dragonne en chaleur. Il en fut alors plus que perturbé. Etait-ce du à la liqueur? Entre la chevelure et le buste, Fafnir avait le cerveau qui ne fonctionnait plus.

Cela ne lui facilitait pas la tache pour comprendre ce que disait Chiraz. Un Djinni? Pas du tout. Mais il ne dit rien.

Fafnir avait eu le regard captivé lorsque le pied nu de Chiraz se leva a hauteur de sa tête et se posa sur son épaule, délivrant une odeur puissante et envoutante. Soudain il se retrouva au sol, et se demanda ce qui se passait, alors que Chiraz bloquait ses épaules avec ses genoux. Puis elle se recula légèrement et entreprit de le caresser. Fafnir lui sourit alors, et, lui attrapant les hanches, la fit basculer, et passa au dessus: Chiraz était maintenant sur le dos et Fafnir sur elle, entre les jambes de Chiraz pour qu'elle ne soit pas tentée de frapper là ou il ne fallait pas. Il lui sourit alors et caressa le visage et la chevelure de Chiraz.


"Tu as de beaux pieds mon amie, presque aussi beaux que ton visage, et ta chevelure."


Dit il, amusé.


"Et des jambes puissantes."


Lentement, il embrassa le front de la djinns. Il ne se préoccupait pas de ce que Chiraz faisait avec ses mains car qui avait la force physique pour rivaliser avec un dragon? A part les trolls…


Une main qui caressait le visage, une main qui descendait jusqu'aux cuisses pour la caresser.


"Tu as raison en disant que je ne suis pas un djinn, ce qui m'indique que tu en es une, pour l'avoir supposé, et désiré."


Sourit alors Fafnir, doucement, amusé.


"Sache que si tu souhaites m'apprivoiser, il te faudra faire bien plus d'efforts, belle Djinna."


Le dragon souriait, amusé, lachant de puissantes bouffées de phéromones.
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Chiraz Abd'Al Tahar
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MessageSujet: Re: Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines !   Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines ! EmptyLun 14 Juin - 20:03

Malgré que le dragon semblait un peu déboussolé par l'alcool il n'en perdait pas ses moyens. Il le lui montra renversant la situation ; maintenant, c'était elle qui était soumise. Grisée par la force elle ne se plaignit pas de son nouvel emplacement.

Le compliment sur ses pieds la laissa perplexe : son visage était aussi moche avait-il voulut dire ? Il ne semblait y avoir rien de méchant dans cela. Puis si elle serait aussi moche il ne serait jamais revenu la voir. Fafnir s'amusait bien, tout comme elle. Elle se demandait si il faisait exprès de sourire autant bien qu'il ne pouvait pas tout savoir de qui lui plaisait. Elle ne se lassait pas de ce sourire. . .

La main avec laquelle il la caressait fut interceptée par celle de la djinna qui la mordit sans causer de mal, elle suça l'un de ses doigts ensuite. Elle s'arrêta en l'entendant parler d'apprivoisement. Une fois encore son rire pouvait se confondre avec la moquerie, comme si elle savait des choses que lui ne savait pas. Au fond d'elle se gardait peut-être un secret malicieux ?


« Ce n'est pas grave. . . prenons le temps alors. »

Elle se redressa, resserrant en même temps ses cuisses puis s'assit sur les genoux. Elle sentait en même temps les phéromones agir, bien plus consciente que la fois précédente de son attraction. Elle n'était pas moins éloigné, au contraire ; un de ses bras entourrait les épaules larges du dragon alors que son corps ne voyait pas d'espace avec celui de Fafnir. Elle lui murmura, tenant doucement ses cheveux, puis fit pencher la tête du dragon vers ses lèvres :

« En parlant ainsi, tu m'as rappeler que je ne dois pas m'offrir à n'importe qui, même si l'envie demeure très forte. »

La djinna embrassa le cou dragon pour remonter jusqu'à son oreille. L'odeur de sa peau la faisait frémir de désir. . .
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MessageSujet: Re: Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines !   Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines ! EmptyMer 16 Juin - 21:44

Fafnir souriait tel un enfant au matin de Noël. La morsure de la djinns était délicieusement inoffensive. Et le dragon ronronna lorsqu'elle lui suça son doigt. Que c'était sensuel. Fafnir ferma les yeux, conscient que Chiraz lui offrait là un plaisir inconnu. Le dragon n'avait jamais imaginé qu'on puisse ainsi lui sucer les doigts. Et ce rire!

"Prenons le temps? Tu sembles pourtant ne pas le prendre, Chiraz. Pour mon plus grand plaisir."

Et alors que les cuisses se resserraient, et qu'elle venait sur ses genoux, Fafnir se pencha vers elle, mais elle lui saisit la tête.

Etonné, le dragon se laissa faire, et il se mit alors à ronronner sous les caresses et baisers, d'une voix étrangement basse, grave, inhumaine. Et au moment ou elle lui embrassa l'oreille, Fafnir saisit la nuque de la djinna et joignit leurs lèvres dans une longue étreinte avant de lui couvrir le visage et la gorge, et le buste de baisers, ses mains caressant les hanches, alors qu'il reprenait le dessus.


"Il te faudra plus d'efforts pour me dompter, je suis un animal sauvage."


Déclara alors Fafnir. Les bouffées de phéromone étaient énormes et son cœur battait incroyablement vite, pour un reptile, alors que son sang se réchauffait au contact de Chiraz.

Lentement il lui suçota le lobe de l'oreille puis lui chuchota:


"Nous savons tous deux que tu es une Djinna. Mais tu ignores ce que je suis."


Fafnir se mordit alors la lèvre, regardant Chiraz droit dans les yeux. Allait-il oser le lui dire?
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MessageSujet: Re: Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines !   Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines ! EmptyJeu 17 Juin - 10:57

Le dragon était sans aucun doute à l'aise avec elle. Chiraz le savait, tant de signes manifestaient son bien-être. Aux caresses qu'elle prodigait, aux baisers savoureux qu'ils partageaient, Fafnir pouvait dire ce qu'il voulait : il était déjà sous son charme. La djinna n'était trop sûre d'elle, ce n'est pas un surplu de confiance soit mais bel et bien une affirmation prouvé par son invité. . . ou devait-elle penser " amant " désormais ? Rien n'était encore dit, le mystère les cachait l'un et l'autre de voiles séparés.

Elle le laissa récupérer l'avantage sans déception, s'abandonnant au plaisir des mains et des lèvres que lui offrait le dragon. Le coeur de ce dernier allait à une allure folle, résonnant dans le corps de Chiraz. Il lui parlait. . . il lui disait que pour le dompter, ce ne serait pas une tâche facile, aussi qu'il était un animal sauvage. . .


« Ne dis pas de bêtises, susurra-t-elle. Tu perdrais ton temps à me résister. »

Vérité bien plus que probable. De sa vie, elle n'avait souffert d'aucun refus. Ce n'est pas avec Fafnir que cela changerait, elle en était certaine. De plus cela se voyait qu'il était attiré par elle. Pourquoi serait-il venu sur des terres plus éloignées que celle de sa provenance ? Pourquoi perdrait-il son temps ici ? Même pour une nuit d'amour, le prétexte n'était pas assez convaincant. Chiraz était belle. Mais lui aussi était beau, de belle carrure et chevalier en prime. Une jolie femme, ce n'est pas vraiment ce qui manque. Si la djinna se trompait dans ses suppositions, elle en serait très surprise.

La révélation à moitié révélée du dragon la laissa perplexe. Une douche froide, malgré les phéromones. Sa méfiance s'était réinstallée tranquilement tandis qu'elle se décolla de lui. C'était surtout l'expression faciale de Fafnir qui dérangeait Chiraz, cette morsure de la lèvre infrérieure qu'elle connaissait bien, ce silence et cette attente d'une réaction. Ses yeux d'ambre ne lâchèrent pas le regard de Fafnir. Plissés, ils sondaient son interlocuteur. Qui était-il pour qu'elle baisse sa garde ? Que savait-il des djinni ? Sa lampe était-elle en sûreté avec cet inconnu non loin d'elle ? Quelle envoûtement utilisait-il ? Mais surtout. . .


« Alors. . . quel est ton peuple ? »

Le seul contact chaud qu'elle se rappelait était celui d'Ourm. Mise à part lui, aucune autre race ne dégageait la même chaleur à l'exception des djinni. Totalement détâchée de Fafnir, elle n'attendit pas qu'il réponde pour demander :

« Serais-tu un dragon ? »

Dernière déduction. . . si il redoutait qu'elle soit au courant, à part vampire il ne reste plus que les dragons qui sont exclus, puis si il serait nain ou ogre, cela se verrait. . . Elle but quelques gorgées de liqueur, atténuant au passage la paranoïa qui aurait pu emprunter son esprit. Chiraz l'ignorait jusqu'à ce qu'elle se pose trop de questions.
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MessageSujet: Re: Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines !   Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines ! EmptyJeu 17 Juin - 17:18

"Perdre mon temps? Je trouverais ça plutôt amusant, une petite lutte, pour voir qui domestique qui."

Sourit Fafnir avant d'embrasser la belle brune. Elle s'abandonnait à ses caresses, et il sentait qu'il allait bientôt "apprivoiser" la belle. Il remarqua soudain la perplexité de la jeune femme qui recula et se rapprocha.

"De quoi as tu peur? Que je prenne ta lampe? C'est de ça que tu as peur? Oui je suis un dragon. Un dragon noir. Mais ce n'est pas parce que mes écailles ont la couleur de la nuit que je suis maléfique."

Fafnir approcha alors de Chiraz et s'agenouilla devant elle.


"Tu as peur de moi? Je suis venu à toi, je me suis couché à tes pieds, je t'ai laissé me mettre à terre, et là je suis agenouillé devant toi, est-ce une attitude de conquérant? Tu me diras que les dragons sont rusés. Oui et? Ils sont aussi fier. On a jamais vu de dragon faire cela par ruse. Ce comportement draconique est unique, nous ne le faisons que… Pour celle que nous aimons."

Fafnir déglutit alors et déclara:

"C'est bien simple, si j'avais une lampe, comme toi, je te la donnerais."


Le dragon était mal à l'aise, car il venait de révéler à Chiraz son secret le mieux gardé. Lentement il saisit la main de sa bien aimée et lui embrassa la paume. Il ferma alors les yeux, et se blottit contre cette main, doucement, tendrement.
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MessageSujet: Re: Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines !   Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines ! EmptyJeu 17 Juin - 19:28

Elle avait presque finit son verre quand Fafnir évoqua la couleur de ses écailles. Elle était curieuse de le voir sous sa forme draconique. De plus qu'il soit un dragon ne la gêne pas, lui-même avait deviné que c'était sa lampe le problème. C'était une phobie doublée d'une obsession. Ensuite, qu'il soit maléfique ou non, Chiraz n'y avait même pas pensé. Avait-elle un problème avec le mal ? Son esprit s'embrouillait un peu. Devait-elle répondre à ses questions auxquelles il trouvait seul les réponses ?

Elle apprit ensuite que les dragons sont fiers. Elle n'arrivait pas à se concentrer sur ce que disait Fafnir mais comprenait au moins l'essentiel. Il semblait sincère. Semblait. Elle se servit une boisson au hasard, hésitant à remplir le calice de Fafnir. Tout à l'heure il était tombé, mais il y en avait un, là, encore vide. Non, c'était le siens, enfin non en fait, oui, peut-être. . . c'était si logique il y a deux secondes ! Quoi donc déjà ? La djinna était bien à l'avant stade de la soulardise, même si cela ne paraissait pas encore.

Elle faillit lui demander de quoi il parlait lorsqu'elle eut un moment de lucidité, se rappelant de la fierté draconiques et l'exception faite à l'être aimé. Puis aussi qu'il était parti de loin pour arriver à ses pieds.


« Tu ne devrais pas. . . commença-t-elle. »

Chiraz se tut quand elle remarqua que Fafnir n'avait pas finit. Son goût pour l'alcool la perdrait un jour. Ou ce soir, c'est à voir. Elle le regarda un peu méchament quand il parla d'offrir sa lampe mais se ravisa bien vite. Il ne savait pas ce que c'était. Il avait l'air honnête et plein de bonnes attentions, seulement un truc clochait. Tout de suite elle ne put le nommer. Fafnir embrassa sa paume. Elle s'allongea sur le dos, le laissant faire ce qu'il voulait. La djinna regardait le ciel garnit d'étoiles. Quelques arbres laissaient leurs branches déborder sur le balcon et faisait parti du cadre de sa vue.

« Un homme m'a aimé. . . il m'aime encore. Ca ne l'a pas garder de prendre ma lampe. Sur ça je peux te faire confiance, puis un dragon n'a pas besoin des pouvoirs d'un djinn. »

Elle revint doucement près de Fafnir. La fraîcheur du soir l'assaillait, ses mains commençaient à se refroidir sérieusement et sa peau semblait être couverte d'un voile fin lisse et froid.

« Tu as raison, il vaut mieux qu'on prennent notre temps. Puis te ne m'as pas répondu tout à l'heure : les filles te courrent-elles après ? interrogea-t-elle en souriant. »
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MessageSujet: Re: Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines !   Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines ! EmptyVen 18 Juin - 16:45

Fafnir remarqua alors que Chiraz buvait, encore et encore: le choc de la révélation?

Il lui prit alors son verre et lui sourit avant de boire une gorgée.


"Ne bois pas tout, douce Chiraz."


Dit-il alors. Remarquant qu'elle avait froid, il l'enlaça. Son corps était chaud, bien plus chaud que n'importe quelle couverture.

Il lui sourit et souleva une des jambes de la jeune femme, embrassant doucement le dessus de son pied, sa voûte plantaire, se frottant le visage dessus, sa langue caressant le pied du talon aux orteils, se glissant entre. Il reposa ensuite lentement le pied au sol, saisit l'autre jambe et embrassa, caressa et lécha le second pied de la même façon. Elle était au sol, docile. Fafnir devenait fou, à chaque contact avec cette peau. Le visage blotti contre le pied à la jolie peau cuivrée, Fafnir sourit alors, tel un enfant que l'on aurait pris la main dans le paquet de cookies, cinq minutes avant le diner.


"Tu es ma drogue, Chiraz."


Sourit-il alors avant de lécher à nouveau le pied de la jeune femme puis il vint unir ses lèvres à celle de la jeune femme.


"Je t'aime, petite djinna."


Murmura-t-il alors, en serrant fort la jeune femme dans ses bras.
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Chiraz Abd'Al Tahar
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MessageSujet: Re: Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines !   Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines ! EmptyVen 18 Juin - 20:50

La djinna ne rechigna pas quand Fafnir lui prit le verre des mains. Elle commençait sérieusement à tomber dans l'excès. Elle se le permettait sans crainte d'être malade, les djinni ne voient pas leur santé atteinte de ce mal. En revanche ils pouvaient bien être souls.

Quand le dragon rapprocha plus encore son corps contre le siens elle se sentit beaucoup mieux. N'était-ce pas une chaleur similaire qui l'avait rendue plus forte ? Et cette force l'avait ensuite rendue plus distante, renfermée, craintive de tout ceux qui pouvaient penser, agir avec raison. Sauf lui. C'était ça l'amour ?

Fafnir interrompit ses pensées. Il lui embrassait les pieds, les lêcha avec délectation. De ce plaisir nouveau elle n'opposait aucune résistance pour deux raisons : elle ne voulait pas et ne pouvait pas. Elle soupira de bien-être. Fafnir était si tendre avec elle ! Elle rit lorsqu'il la compara à de la drogue. Il revient vers elle, lui offrit encore un baiser. Sa confidence sur son amour dérangea Chiraz. Elle, est-ce qu'elle l'aimait ? La situation lui paressait bizarre, rien que sans boire, alors étourdie par l'alcool et les sensations causées par ses caresses. . .

Son esprit s'éclaircit quand même. Elle le serra aussi, moins fort car il est sûr qu'elle n'était pas aussi forte que Fafnir.


« Fafnir, j'aimerai en dire autant. . . dit-elle doucement. Tout à l'heure j'ai voulu te dire de ne pas. . . »

Elle avait oublié ce qu'elle voulait dire, mais il y avait à peine deux secondes elle s'en souvenait. Se rappelant elle reprit :

« De ne pas m'aimer, ni t'attacher à moi. »

Elle s'écarta un peu de lui pour le regarder dans les yeux, c'était bien la première fois depuis un instant. Devait-elle donner des explications ? Elle ne se justifiait pratiquement jamais, ce n'est pas avec quelques verres qu'elle songerait à le faire. Pour le lecteur je vais m'efforcer de le faire : Chiraz appréciait Fafnir mais elle n'était pas attachée à lui, pas assez en tout cas. Elle se jugeait indigne de cet amour. En opposition avec ses paroles elle revint près de lui, posant sa tempe contre la poitrine du dragon.

« Elle était comment, ta première amante ? demanda la djinna d'une petite voix qui pouvait laisser croire qu'elle était gênée de poser cette question. »
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MessageSujet: Re: Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines !   Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines ! EmptyDim 20 Juin - 20:11

Le Dragon remarquait l'étrange comportement de celle qu'il aimait et se demandait comment y faire face. Elle se serrait contre lui avant de s'éloigner faiblement.

Il avait remarqué que le plaisir nouveau qu'il lui avait offert avait plu. Mais elle le fuyait toujours, verbalement, émotionellement, même si ce n'était plus physiquement.


"Chiraz, tu me demandes de ne pas t'aimer mais c'est trop tard. J'ai volé durant des jours et des nuits pour venir te rejoindre, ignorant si j'aurais droit de siéger à tes pieds, a tes côtés, ou de me retrouver ainsi allongé sur toi. J'ai tenté ma chance, parce que je t'aime."


Et Fafnir embrassa alors Chiraz avec passion. Elle s'écarta alors et lui posa une question d'une toute petite voix. Le regard du dragon se chargea alors de larmes. Il ferma les paupières, les rouvrit, et elles disparurent, un petit nuage de vapeur s'élevant lentement.


"Elle était brune, aux yeux bleus, une peau aussi laiteuse que la mienne. Une elfe. Douce, aimante, mais aussi soumise. Je n'ai jamais douté de sa sincérité de son vivant mais aujourd'hui je me demande parfois si son amour n'était pas un mensonge, afin d'échapper à sa vie d'esclave. Oui je suis tombé amoureux d'une de mes esclaves. C'était du temps ou les dragons régnaient. Je préférerais ne pas parler de sa mort, pas aujourd'hui."

Soupira alors Fafnir avant d'enfouir son visage dans la brune chevelure de la djinna, comme pour fuir les horribles souvenirs.
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MessageSujet: Re: Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines !   Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines ! EmptyLun 6 Sep - 17:35

La déclaration de Fafnir ne changeait rien de ce qu'elle pensait. Elle n'était pas de celles qu'on pouvait aimer sans en souffrir, mais il semblait que le dragon fut destiné aux amours tristes. La belle elfe manipulatrice précédait une djinna au coeur vide et aux yeux secs.

« Chiraz, tu me demandes de ne pas t'aimer mais c'est trop tard. J'ai volé durant des jours et des nuits pour venir te rejoindre, ignorant si j'aurais droit de siéger à tes pieds, a tes côtés, ou de me retrouver ainsi allongé sur toi. J'ai tenté ma chance, parce que je t'aime. »

Il l'embrassa passionément, prouvant ses dires par cet acte.
Elle aimait être embrassée ainsi, recevoir cet amour. Arriverait-elle à en donner un jour ? Sûrement pas. Il lui est plus facile de tisser l'illusion que de la rendre réelle. Les sensations, pour Fafnir, ne seraient pas différentes.

Elle réfléchis un instant à la réponse qu'il venait de donner. Un souvenir lui revint, cela faillit la faire rire et laisser mésentendre de mauvaises choses, mais elle se contint et parvint à écouter son dragounet. Etait-ce des larmes qui s'échappaient ? Trop vite, elles s'étaient évaporées, laissant Shereen perplexe.


« Elle était brune, aux yeux bleus, une peau aussi laiteuse que la mienne. Une elfe. Douce, aimante, mais aussi soumise. Je n'ai jamais douté de sa sincérité de son vivant mais aujourd'hui je me demande parfois si son amour n'était pas un mensonge, afin d'échapper à sa vie d'esclave. Oui je suis tombé amoureux d'une de mes esclaves. C'était du temps ou les dragons régnaient. Je préférerais ne pas parler de sa mort, pas aujourd'hui. »

Il y eut un silence, pas de ceux qui gênent et font perdre les mots. Ce silence était doux, comme si il le fallait pour appaiser Fafnir. Il fourra son visage dans la crinière de la djinna, muette. L'idée de simuler la tristesse ne l'effleura même pas, bien qu'elle compatissait. Elle se tourna vers le dragon et lui baisa les yeux délicatement, puis se leva pour s'accouder à la rampe du balcon. La fraîcheur nocturne lui mordait le corps, mais elle s'en fichait. Chiraz songeait à plein de choses.

La première étant qu'elle ne pourrait pas se marier sans causer de guerre. Si elle épousait un noble, les autres le jalouseraient. Si c'était Fafnir, il trouverait le prétexte qu'une personne de haut rang n'était pas destinée à un étranger, et ils se battraient. Elle rit toute seule, sans plus se soucier du dragon. Tous ces imbéciles ne l'avaient jamais vus. . . deux seulement. Et les deux étaient père et fils. Seulement les autres, à quoi s'intéressaient-ils ? Elle dit faiblement, sans se retourner :
« Rares sont ceux qui ont vu Chiraz, car c'est elle qui les choisis. Elle est une malédiction. Tu es fou de l'aimer, ou complètement stupide. »

Elle se détestait de dire ces mots-là, bien qu'elle se soit toujours détestée. D'autant plus que Fafnir ne méritait pas d'être traîté ainsi. La djinna se tourna, fixant bien les yeux clairs du dragon. Ses lèvres s'étiraient en un sourire calme.
« D'un bout à l'autre du pays, les poètes le chantent, reprit-elle. Cela ne m'intéresse guère. Ce que je veux savoir, c'est si tu serais assez fou pour m'épouser. Il n'y a qu'un homme fort qui puisse y parvenir, et tu es cet homme. »

La djinna soupira, se demandant bien ce que le dragon pouvait apprécier chez elle. Il ne la connaissais même pas ! Et si elle ne lui avait pas montré son visage, ses sentiments auraient-ils été différents ?

Bien qu' elle n'aimait pas le jeune homme en face d'elle, elle voulait malgré tout se marier avec lui. Il était beau, fort, et c'était un dragon, pas un simple humain. De plus, il méritait bien l'affection qu'elle saurait apporter, semblable à celle d'une épouse aimante.

Avant qu'il ne puisse dire autre chose, Shereen rentra dans la chambre et appela une servante. Celle-ci ne tarda pas à entrer et à écouter les ordres. Brune aux yeux bleux, la peau laiteuse. Pure coïncidence qui allait bien avec l'esprit taquin de Chiraz.


« Zayane, accompagne mon invité dans la suite Emeraude. Qu'il ne manque de rien et soit traîté comme mon égal. »

La domestique acquiesça, attendant Fafnir devant la porte. Sans être appelés, d'autres venaient pour ranger et s'assurer que la djinna ne manque de rien.
Une servante se proposa de la masser, ce qu'elle accepta en laissant sa tunique choir à ses pieds. Elle n'oublia tout de même pas Fafnir, cet homme qui avait une large part dans ses pensées à présent. Il est sûr qu'elle songera beaucoup à lui cette nuit.

Toute sa féminité mise à nue, elle serra le dragon puissant dans ses bras. Elle semblait si vulnérable dans cette force protectrice ! Une image que les poètes auraient aimé dépeindre. A son oreille, elle susurra :


« Fais de beaux rêves. . . »

Et elle l'embrassa, sans pudeur. Les domestiques n'en étaient pas offusquées, la sexualité était moins tabou qu'ailleurs. Demain, en revanche, on raconterait partout que la Dame de Sidi Gulsun était fiancée à un Puissant, un djinn probablement, venu d'ailleurs.

Elle le quitta pour les mains de la servante, si habiles dans leur art.
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MessageSujet: Re: Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines !   Quel doux plaisir de cueillir la rose, malgré ses épines ! EmptyDim 19 Sep - 12:40

Le dragon sentait que la Djinna savourait le baiser: mais cela ne l'empêcha pas de réfléchir: cette jeune femme était une cérébrale. Il poursuivit ses propos puis ils restèrent silencieux alors qu'il avait le visage enfoui dans la crinière de sa bien aimée. Elle le traita alors de fou: cela fit rire le Dragon.

"Oh que oui je suis fou. Fou de toi."

Dit il amusé. Chiraz se méprisait-elle? Il sentait une tension en elle. Et alors elle lui fit une proposition. Il sourit alors a ses propos et l'embrassa avec une fougue qu'il s'ignorait, en se jetant a son cou.

"Oh que oui je suis assez fou pour t'épouser. Je suis assez fou pour partager mes jours avec toi." Puis Chiraz se dégagea de son étreinte. Elle s'éloigna et il la suivit. Remarqua-t-il la servante? Bien sur mais elle était loin d'avoir la beauté de celles qui avaient fait chavirer le cœur du dragon. S'il avait du épouser toutes les brunes aux yeux bleus, il aurait déjà eu des milliers d'épouses, tout en restant monogame.

Avec les siècles, la pensée n'était plus qu'une vague douleur, tel une piqure d'insecte sur la sensible peau humaine. Le dragon observa avec tendresse le corps nu de sa bien aimée lorsqu'elle s'offrit a sa servante, puis il lui caressa longuement le dos alors qu'ils s'enlaçaient et s'embrassaient, alors qu'elle lui souhaitait une bonne nuit. Le dragon n'avait pas raté la moindre miette du spectacle, mémorisant tout ce qu'il voyait du corps de sa fiancée: une délicieuse et forte poitrine, a la peau dorée et aux délicats tétons de caramel, de longues et délicates jambes, des fesses rebondies qui donnent a son corps la forme d'une délicate poire, et le corps est parcouru de tatouages qui attisent la curiosité du dragon. Rêveur, soumis par les charmes de la djinna, c'est a regret qu'il la laisse s'éloigner.

"Fais de beaux rêves toi aussi."

Dit-il alors avec amour.
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