Quand la servante était partie de sa chambre, Eïlém était restée assise sur son lit, et regardait par la fenêtre, pensive.
Tout était paisible avant... mais depuis un mois, le chateau n'était plus pareil, et tant de choses de bizarre se passaient...
Mais, à cette heure, Eïlém ne pensait plus à ces histoires de guerre, d'invasion, à cet étrange barbare qui avait discuté avec sa mère et... celle qu'elle aimait, elle ne pensait plus à ses angoisses passées et la situation ridcule dans laquelle elle s'était mise.
Parmi toutes ces agitations, elle prenait le temps de rêver un peu, avec une pointe de mélancolie et un pincement au coeur... Pour la première fois de sa vie, elle aimait. Et elle ne cessait de penser à cet étrange jeune homme qu'elle avait rencontré à la fête du royaume. Elle qui avait toujours refusé à ces idées et qui avait mintes fois attrister sa mère quand elle envoyait balader les jeunes hommes toquant à sa porte...
Mais là, elle voulait plus que tout le revoir, lui, elle souhaitait vivre une vie amoureuse...
Elle regarda la robe que lui avait conseillé Océane avec un sourire, et se regarda dans son miroir, en haut du lit. Elle avait la chance de porter de ravissantes robes, mais, dès qu'elle regardait son visage, cela gâchait tout. On voyait une fille pâle, un regard empli de tristesse, un regard mort...
Elle aurait tant aimé avoir une vie de rêve, ne serait-ce qu'un instant, comme toutes les filles du royaume de son âge, mais Olag l'avait sûrement déjà oublié... S'il était au château, c'était pour ces histoires politiques...
Elle ferma les yeux et regarda par la fenêtre avec insistance pour ne pas verser de larmes.
Mais soudain, elle fut interrompue dans ses pensées par quelqu'un qui frappait à sa porte. Elle se leva précipitament et pensa une seconde que c'était peut-être Olag, mais elle renonça aussitôt à cette idée stupide en ouvrant la porte.
Elle vit aussitôt Olag, qui semblait l'attendre et vouloir lui parler .
Son visage triste s'illumina d'un seul coup d'un grand sourire.
_Oh, Olag ! Merci beaucoup d'être venu, je suis si contente de vous revoir...
Elle fut très surprise de voir que celui-ci tremblait légèrement et avait du mal à trouver ses mots. D'ailleurs, sa dernière phrase la fit sourire.
_Ah bon... Vous voudriez que je vous ferme la porte au nez? Je ne dis pas, si c'était encore un prince incharmant envoyé par ma mère... Mais la, c'est vous, et... hum... Je... Venez, rentrez...