Nom : Lullaby
Prénom : Aiedaïl
Surnom (facultatif) : Ada
Sexe: Féminin
Age: Plusieurs centaines d’années mais très jeune pour un dragon.
Race : Dragon Blanc
Nationalité: Elfe, Forêt d’Eliandre
Description physique:Forme draconique :Aiedaïl est plutôt un dragon de petite taille. Mesurant à peine de 5 mètres du museau au bout de la queue, elle possède un long corps élancé. Haute de tout juste 2,5m au garrot, elle fait office de gamine parmi ses pairs. Ses grandes ailes membraneuses peuvent paraître rouges mais cela n’est qu’une illusion. Ses dernières sont en réalité si fines que l’on peut voir le jeu de son réseau sanguin complexe courir au travers, leur donnant cet aspect carmin si particulier. Deux fines cornes dorées ornent chaque côté de son front. Deux grands yeux d’un bleu profond illuminent la blancheur immaculée de ses écailles, donnant une harmonie certaine à cette délicate dragonne.
Forme elfique :Aiedaïl a l’apparence d’une belle jeune femme. Ses cheveux d’un brun très foncé lui arrivent jusque sous les épaules. Elle ne les attache que très rarement, préférant les sentir libre. Ses oreilles pointues restent ainsi relativement discrètes car camouflées par ses derniers. Son visage, de forme un peu ovale, à des traits très fins. Sa peau, d’une blancheur nacrée, fait ressortir deux grands yeux à la pupille d’un bleu très foncé. Malgré la délicatesse de ses traits, son visage n’offre que peu de sourire, laissant une étrange expression de mélancolie. Son corps fin et élancé semble fragile mais ceci ne reste une fois de plus qu’une illusion. Très endurante, elle a apprit à maitriser son corps presque à la perfection. Enfin, ses doigts fins et agiles sont une de ses plus grandes fiertés d’herboriste et de magicienne aussi bien que de combattante.
Caractère:De nature calme et posée, Aiedaïl n’est pas du genre à s’emporter pour rien. Réfléchie et mature, chacune de ses actions est toujours longuement analysée afin de trouver la voix la plus neutre ou la plus diplomatique. De part sa nature draconique, elle a très tôt apprit à se faire discrète et a garder des secrets. C’est une personne de confiance, douce et honnête, qui cherchera toujours une issue pacifique aux problèmes. Elle évite au maximum les conflits et a horreur de se retrouver impliquée dans des histoires qui ne la concernent pas. Réservée et sensible, elle n’accorde pas facilement sa confiance mais une fois gagnée, cette dernière peut devenir inaltérable. Cependant, celui qui vient à la perdre n’a quasiment aucune chance de la regagner. Bien qu’elle rechigne à user de violence, elle n’hésitera pas à prendre les armes si besoin pour défendre les idées et les gens en qui elle croit et/ou tient. Même s’il lui arrive de paraître un peu froide et distante, c’est en réalité une jeune femme au grand cœur, tourmentée par un secret se révélant souvent pesant.
Qualités : Loyale, sincère et honnête. Douce et sensible.
Défauts :Réfléchit parfois trop au lieu d’agir, peu se montrer très têtue, solitaire.
Équipements :La jeune femme possède deux dagues parfaitement identiques nommées 'Gemine' (Jumelles) dissimulées l’une le long de sa cuisse droite et l’autre au niveau de son coude gauche.
Une épée étrange, fendue en son cœur et baptisée 'Wyrd' (Destinée), vient compléter son équipement personnel.
Histoire : Selon toute vraisemblance, je serais née au coeur de l’Age Tiléen. Mais cela n’est qu’une estimation, assez vaste qui plus est. En même temps, cela n’a pas vraiment d’importance.
Les évènements qui m’ont marqués ne sont pas forcément les plus importants de ce monde mais ceux qui ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Ma vie à été rythmée par de petites phrases, parfois anodines, mais qui sont devenues mes lignes de conduite. Cinq d’entre elles comptent particulièrement à mes yeux. Alors laissez-moi satisfaire votre curiosité et écoutez donc mon histoire.
*Aiedaïl*A lui tout seul, mon prénom est une histoire que je ne conterais pas ici. Pour faire simple, je fus baptisée ainsi en l’honneur de l’étoile du matin qui veilla sur mon arrivée en ce monde. C’est également le seul cadeau que je reçus d’une mère qui disparut avant que je n’ai le temps de me souvenir d’elle.
Cependant, je n’ai jamais souffert de cette perte. Ne l’ayant pas connu, je n’éprouve aucun chagrin à ce sujet. Contrairement à mon père dont je pouvais lire la peine au fond du regard certains soirs d’automne. Ce dernier se dévoua corps et âme à mon éducation et mon bien-être, comblant ce qui aurait pu être un manque d’affection maternelle par des attentions et une présence constante. D’aussi loin que je souvienne, il a toujours été là, remplissant à lui seul les rôles de père, précepteur, ami et confident. Nous avons toujours été très proches même si la vie nous a éloignés avec le temps.
*Sois Forte*Cette phrase est mon plus ancien souvenir conscient. Je serais incapable de dire combien de fois je l’ai entendue, mais sans doute trop. La première fois, c’est mon père qui me l'a dite, me fixant d’un regard profond, et triste. Sur le coup, je n’avais pas compris. Aujourd’hui encore, je ne sais pas la raison de cette première réflexion. Toujours est-il que celle-ci à bercer ma longue enfance.
Tout d’abord, je devais devenir forte mentalement afin d’être toujours apte à garder mon secret. Je compris très tôt que ma survie en dépendrait et je voulais vivre, c’était une certitude absolue. Alors, mon esprit se façonna peu à peu une image de ce que je voulais renvoyer aux gens, finissant de toutes les manières en retrait. Mon tempérament calme et distant se forgea à cette époque ainsi que ma réserve et ma capacité de réflexion.
Ensuite, je devais aussi devenir forte physiquement. Les guerres faisaient encore et toujours rage sur le monde, la forêt d’Eliandre n’étant malheureusement pas épargnée par des guerres intestines. Je fus donc formée à l’art des armes et du combat. Ma force demeura médiocre, mais mon agilité et ma rapidité me permettaient de compenser cette faiblesse. Je possédais également la ruse et celle-ci me permit de développer mon côté stratège au fil des années. M’entrainant régulièrement encore aujourd’hui afin de ne pas perdre la main, je suis fière de ce savoir acquis dans la sueur et la poussière.
*N’oublie pas qui tu es*Enfin, je devais aussi faire mes preuves en tant qu’elfe. Afin de me fondre toujours davantage parmi ce peuple, j’adoptais leur culture ainsi que leur us et coutumes. J’appris d’eux les secrets de la nature et finit par engranger un savoir considérable sur tout ce qui se rapportait aux plantes. La forêt devint de ce fait mon terrain de jeu autant que mon école, préférant le rapport à la nature à la trop grande proximité des elfes. Car malgré tout, mon secret me pesait. Personne ne le su jamais. Pourtant, lorsque ce dernier devenait trop lourd à mes frêles épaules, mon père avait prit l’habitude de me réveiller avant l’aube et de guetter avec moi l’arrivée de ‘mon’ étoile, comme il la nommait. Je n’ai jamais su comment il faisait pour deviner lorsque j’avais besoin de ces instants mais jamais il ne s’est trompé. Me rappelant fièrement ainsi à mes origines, je reprenais ma vie au milieu de ce peuple qui était devenu le mien sans jamais pouvoir l’être réellement.
J’ai vécu et grandi en harmonie parmi ces gens durant de nombreuses années. Le temps n’ayant que peu d’emprise sur ces êtres me permit d’autant plus de me fondre parmi eux. Cependant, nous ne restions jamais plus de quelques centaines d’années au même endroit, afin que notre condition réelle ne soit jamais démasquée. J’ai ainsi parcourue quasiment l’intégralité du territoire elfique avant d’être confrontée à mon premier vrai dilemme.
*Prends ton envol*Entendre cette phrase de la bouche de mon père me parut étrange. Comment prendre son envol sans avoir le droit d’utiliser ses ailes ? Pourtant, je compris rapidement où il voulait en venir. Le fait de rester ensemble augmentait chaque jour davantage nos risques d’être repérés et celui-ci prit un jour la décision de quitter la forêt d’Eliandre pour se rendre à Benklys. Apparemment, il existait là-bas un duc acceptant de protéger des dragons si ces derniers, en contrepartie, venaient en aide à ses mages dans leurs recherches magiques. Fatigué de vivre parmi les elfes et d’être balloté par leur Guerre Fratricide, mon père me proposa de le suivre. J’hésitais longuement, avant de finir par refuser. La fougue de la jeunesse, la soif de l’émancipation, je ne sais pas exactement ce qui m’a poussé à faire ce choix mais me retrouver enfermée dans un château ne seyait guère à mon caractère. A cette époque, je ne rêvais que de liberté et d’indépendance. Ce que m’offrit cette séparation.
L’effervescence de la découverte retomba cependant très rapidement. Oui, partir seule prendre son avenir en main était une fabuleuse expérience, mais je ne devais pas pour autant en oublier ce que j’étais. C’est donc avec prudence que je fis mes premiers pas hors de la forêt d’Eliandre.
* Ton cœur et ta raison seront à jamais tes meilleures armes*Ce sont les derniers mots que mon père m’a adressé avant que nous nous séparions. Nous ne nous sommes jamais revu depuis. Je ne sais même pas s’il est toujours en vie mais je lui ai promis de ne pas chercher à le revoir. Et je tiens toujours parole.
Je n’ai jamais fait marche arrière et j’ai choisi de ne jamais regretter mes choix. J’ai voyagé pendant près de deux siècles. Cependant, je ne suis jamais allée à Benklys, par respect pour ma promesse. Après quelques décennies de plus de vagabondages, j’ai fini par m’installer à Vestira, un duché côtier aux commerces florissants et plutôt cosmopolite. Les gens y sont plutôt tolérants, nains, elfes et hommes de toutes contrées s’y côtoyant à longueur de temps. La vie y étant basée sur le commerce, j’ai tenté ma chance en ouvrant une modeste échoppe d’herboristerie. Mes connaissances médicinales me furent d’un grand secours et je parvins à me fondre dans la population hétéroclite de la cité sans grands problèmes. Je me fis rapidement une clientèle et, chaque jour, de nombreux visages défilaient à la recherche d’onguents ou de potions diverses.
Jusqu’à ce jour relativement récent où un homme plus richement vêtu que la moyenne poussa la porte, accompagné de ses gardes du corps personnel. Je ne fis aucun commentaire et attendis de savoir ce que recherchait cet étrange client. Ce dernier cherchait un onguent rare et à la création complexe car une des femmes du harem de son maitre, Pasha du Sultanat de Kaliorn, souffrait le martyr et avait besoin de toute urgence de ce remède. Afin de la soulager, il était en quête d'une personne capable de créer ce genre de potion. Et, heureusement pour lui ou malheureusement pour moi, je possédais les connaissances médicinales et le secret, assez rare à l'époque, de sa fabrication. Je fus donc ‘invitée’ à fermer ma boutique et à les suivre. Je ne pensais pas m’embarquer pour un si long voyage juste pour un onguent.
J’embarquais le soir même sur un navire, direction le sultanat de Kaliorn. A bord, nous étions neuf personnes présentes pour les mêmes raisons. Le voyage ne fut guère long et dès notre arrivée, on nous enjoignit à confectionner un antidote à ce mal étrange dans les plus brefs délais. Ce dernier fut près au bout de trois jours et ses effets visibles dès le lendemain. Reza, le Pasha, tint à remercier lui-même les personnes ayant concourut à la guérison de sa courtisane. Cependant, alors qu’il se contenta de serrer la main et de ‘renvoyer’ gentiment tous mes collègues, je fus chaudement invitée à rester, ma beauté n’étant apparemment pas étrangère à cette étrange demande. Ne voulant créer aucun conflit, un peu coincée dans cette situation ambigu, je finis par accepter de demeurer en tant qu’herboriste attitrée du harem du Sultan.
*Il faut parfois savoir se contenter de ce que l’on a*La vie reste pleine de surprises, parfois bonnes, parfois mauvaises. Mais même les périodes difficiles finissent par prendre fin un jour. Il arrive toujours un moment où les choses s’arrangent.
Après quelques années passées au milieu des courtisanes et autres concubines du Sultan, je fus ‘offerte’ en cadeau à Chiraz Orital, une Djinna du harem de Reza. Je ne me plains pas de ce changement, bien que ma liberté me manque toujours cruellement par moment. Elle sait apprécier mes talents de guérisseuse à leur juste valeur et j’avoue lui porter certaine estime. C’est sans doute une des seules personnes au monde à pouvoir dire cela, même si elle ne le sait pas elle-même. Aujourd’hui encore, étonnamment, je demeure à son service, ressentant auprès d’elle une agréable sensation de sécurité que je n’avais pas éprouvée depuis fort longtemps.
Magie : Magie draconique.
Autres : Immenses connaissances en herboristerie.