Le royaume du Cygne
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Le royaume du Cygne

La guerre menace toutes les frontières du royaume. Les jours passent et la famille royale semble s'affaiblir. Mais dans l'ombre se cache un autre héritier de la couronne
 
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 Une Djinni dans la Citadelle [Rp avec Chiraz]

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Chiraz Abd'Al Tahar
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MessageSujet: Re: Une Djinni dans la Citadelle [Rp avec Chiraz]   Une Djinni dans la Citadelle [Rp avec Chiraz] - Page 2 EmptyVen 30 Avr - 23:38

A son insu, la djinna avait été espionné, à l'heure actuelle on parlait en partie d'elle. Plus exactement du mariage de Nicolaï. Si elle l'avait su, elle n'aurait pas cherché à intervenir non plus. A chacun ses affaires, les siennes n'étaient pas mêlées à celles du duché de Florissant. Elle n'avait qu'à s'opposer et cela aurait été terminé bien plus vite qu'on ne le pense.

De toutes façons, peu importe ce qui se passait dans le salon de Kiraë Shereen était occupée. Tout d'abord elle avait cherché comment s'endormir, et elle y était parvenue jusqu'à se réveiller en sursaut à cause d'un rêve : elle descendait des marches et tombait. Cette situation se répéta trois fois avant qu'elle ne devine de quoi il s'agissait. Elle se leva avec paresse un oreiller à la main et une couverture dans l'autre. Ses pas lourds la menèrent jusque devant la cheminée puis elle s'installa devant. Cette fois elle en était sûre : finit les cauchemars. Elle se rendormit presque aussitôt, le sommeil lourd et paisible.

Dès le début, le décor était sombre. Une créature humanoïde marchait aux côtés de Shereen, une ombre triste qu'elle avait l'impression de traîner. Les deux protagonistes marchaient dans une grotte, le sol était humide et il faisait très froid. Ce n'était qu'un songe pourtant la djinna ne s'en doutait pas un instant. Tout se corps était gelé et elle peinait à avancer, la créature sur le dos. Le silence était pesant lui aussi. Ils arrivèrent devant la porte de la crypte que la silouhette étrange ouvrit, laissant Shereen entrer la première. Elle ne savait pas pourquoi elle était là, elle s'y sentait obligée car la chose l'y avait contrainte. En se posant cette question, une réponse vint en même temps ; sa lampe était ici, quelque part. Les ducs et les duchesses la dévisageaient comme la première fois.


** Ils sont morts, ils ne vont rien me faire. . . **

Elle se répéta plusieurs fois cette pensée alors qu'elle croyait le contraire. La silouhette n'était plus là et avait laissé la porte ouverte. La djinna avançait avec méfiance devant la tombe qui devait être celle de Nicolaï, seulement dans son rêve c'était la sienne. Elle s'approcha du bord pour regarder l'intérieur mais elle ne sait comment elle finit à l'intérieur, plus terrorisée que jamais. Elle ne voulait pas mourir ! Quelqu'un à l'extérieur refermait le tombeau. Elle cria de ne pas fermer et du se démener pour ressortir. Kiraë et Estaroth étaient les coupables mais ils avaient reprit leur place. La jeune femme prit le chemin du retour en courant. La préicipitation redoubla quand elle vit que la porte était close. Elle espérait encore que celle-ci puisse s'ouvrir mais elle n'y arriva pas. La panique la troubla, plus forte que l'esprit en béton de Chiraz. Elle se mit alors à tambourriner de toutes ses forces contre la porte jusqu'à ce qu'elle-ci disparaisse, laissant dans une terreur insoutenable. Elle continua à frapper le mur jusqu'à s'écorcher les mains. Elle essaya de crier et cette fois elle était à moitié réveillée. Dans cet état de demi-sommeil elle essaya de se faire entendre mais impossible, aucun son ne sortait. Elle avait l'impression d'étouffer et elle avait de plus en plus de mal à respirer. L'ultime effort pour elle fut d'ouvrir les yeux, se libérant des cauchemars.

Aussitôt Shereen s'était redressée, regardant autour d'elle. Pareille à une enfant, elle voulut ouvrir la porte afin de se rassurer qu'elle n'était pas enfermée. Quelle crédulité. . . Elle resta sur place puis se rallongea, ne réussissant pas à fermer les yeux. Des certitudes vinrent empoigner son coeur avec violence : elle n'aimerait personne et personne ne l'aimerait. Elle mourrait seule car quelque part, elle se sentait prédestinée à la solitude. C'était peut-être le rêve qui faisait cela, mais sur le coup elle se sentit comme faible, inutile, mais surtout terriblement seule. En même temps qu'elle aimait la solitude la djinna la détestait. Sur le coup elle désira fortement la chaleur d'une présence, un besoin d'être rassurée. . . elle se rendormit en sentant quelqu'un à ses côtés. Dans ce nouveau songe, une main masculine était posée sur son front et gardait son chevet. Elle était une fillette qui venait de faire une mauvaise chute, son père inquiet veillait sur elle.


________________

A son réveil la djinna n'avait le souvenir que du premier rêve. Ce fut une de ses domestiques qui vint la réveiller. Elle fut étonnée de trouver Shereen au sol mais n'en dit rien.

« Tu as bien dormit ? lui demanda-t-elle gentiment.
- Il faisait un peu froid, c'est tout. »


Sachant que la djinna n'était pas bavarde au réveil elle ne chercha pas à discuter avec elle. Elles allèrent directement dans la salle de bain où l'eau avait été chauffée jusqu'à l'ébullition. Shereen s'y glissa langoureusement, essayant d'oublier tout ce qu'elle avait rêvé. Elle resta un long moment, presque inerte, avant d'enduire son corps de pâtes lavantes parfumées. Une fois propre et sèche, elle s'habilla d'un sarouel de soie orange recouvert d'une longue veste de velour noire au manches amples, resserée par une large ceinture orange. Elle était plus à l'aise dans cette tenue et comptait sortir prendre l'air ce matin. Ses cheveux, qui lui donnaient chaque jour autant de mal, étaient lâchés. Quelques nattes entrelacées de rubans d'or étaient parsemée dans son épaisse chevelure.

« Il est plutôt mignon tu trouves pas ? dit une des servantes à Shereen.
- De qui parles-tu ?
- Du fils du duc, tiens ! A ce qu'il parraît on lui chercherait une femme.
- A ce qu'il parraît oui. . .
- Pourquoi tu ne tentes pas ta chance ?
- Il ne m'intéresse pas. C'est juste un homme à mes yeux. . . c'est vrai qu'il est un peu spécial mais ça ne change rien. »


Elles discutèrent des hommes un long moment, les avis divergeants. Pour la domestique l'amour n'était pas toujours nécessaire, ce qui compte avant tout c'est l'honneur et le confort de la famille. Pour Shereen qui n'y connaissait absolument rien, elle ne savait pas trop quoi dire. Si il n'y a pas un minimum d'intérêt pour la personne à qui l'on est marié ce doit être dur de prendre son petit déjeuner avec cette personne là.

Elle mangea quelque fruit et but du thé histoire de ne pas faire un malaise. Elle avait bu d'une traite le liquide brûlant qui la revigora aussitôt. Elle quitta enfin sa chambre pour se rendre dans le salon. Rien ne laisser deviner qu'il s'était passer quelque chose cette nuit mais le vieillard installé dans un des fauteuils présageaient de la bizarrerie. La domestique de Shereen allait lui couvrir le visage lorsqu'elle fut arrêtée d'un geste vif.


« Merci, tu peux disposer, dit la djinna. »

Elle regardait l'Intendant sans mot dire, le laissant commencer.


« Non, je ne suis pas Nicolaï, dit-il avec un sourire. Mon nom est Dactyl. »

Il lui expliqua l'absence de Nicolaï assez calmement, mais la djinna n'avait pas besoin de tant de détails. Il définit aussi sa fonction sans cacher son surnom affectueux. Rien que cela lui avait suffit pour que la jeune femme ne l'apprécie pas et ne veuille pas s'attarder sur leur rencontre.

« Avez-vous bien dormis dame Shereen ? Ou peut être préférez vous votre vrai nom ? Chiraz ? »

Son coeur sursauta un peu quand il l'appela par son vrai prénom. En réalité, Shereen n'aimait pas du tout cet homme. Son visage ridé lui disait bien quelque chose mais elle ne parvenait pas à mettre un nom là-dessus. Ce n'est pas si nouveau pour elle d'oublier, surtout qu'il semblait sur le point de mourir.

« Vous n'êtes pas assez proche pour vous permettre de m'appeler Chiraz, répondit-elle avec neutralité. »

Elle ne voulait pas savoir comment il avait su ça. Ce qu'elle voulait, c'est qu'il comprenne que ce sourire était loin d'attirer la sympathie et qu'il prenne sa place de parfait étranger. La djinna détestait qu'on entre dans sa vie, même si elle en avait oublié la plus grande partie. Si elle était franche et sans manière, elle ne se permettait en aucun cas d'être indiscrète sans prendre de précautions, d'autant plus que la vie des autres ne l'intéressait pas souvent. Elle ne le quitta pas des yeux et poursuivit, sans aucune formule de politesse qui seraient passées comme hypocrites.

« Attendez-vous quelque chose ? demanda-t-elle. Vous ressemblez à ces personnes qui ne s'intéressent qu'aux intérêts. Le Vizir nous rejoindra bientôt, si vous attendez quelque chose de Kaliorn il serait préférable de patienter. »

Le désir d'écourter la conversation n'était pas caché, d'ailleurs la djinna ne voulait qu'une chose : se défaire de tout ces encombrants, qu'ils soient ducs, sultans ou autres. . .
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Nicolaï KalonErc'h
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MessageSujet: Re: Une Djinni dans la Citadelle [Rp avec Chiraz]   Une Djinni dans la Citadelle [Rp avec Chiraz] - Page 2 EmptyLun 3 Mai - 21:21

Chiraz c’était braquée en entendant l’Intendant prononcer son vrai prénom. Une réaction tout à fait prévisible que Dactyl attendait. Les gens ignoraient pour la plupart d’où lui venait son affectueux surnom. En effet, le vieil homme paraissait très loin de cet bestiole multipatesque que les gens écrasaient sous leur pieds à la première occasion. Enfin, personne ne le comprenait avant d’avoir eu affaire à lui.

Il y avait une chose qu’il fallait savoir avant de rencontrer Dactyl pour la première fois. C’est qu’au moment ou vous poserez les yeux sur lui, l’Araignée saurait déjà tout se qu’il y a à savoir sur vous. Du nom de vos parents à celui de fabricant de votre premier hochet. Il faisait partit de ce genre de personne contre qui tenter de lutter ne sert à rien. Il vous amènera là ou il le veux quant il le veux.

Une fois prit dans la toile de l’Araignée, on ne peux pas s’en tirer.

Seul Nicolaï échappait à cette règle. En effet, malgré tout les efforts du vieil homme, les origines de l’héritier au duché restait un mystère complet. Aucune jeune femme correspondant à la description de sa mère n’avait disparut dans toute la moitié nord du royaume. De la noble dame à la mendiante, Dactyl s’en était assuré. Mais cette femme était morte et avait emporté le secret des origines du jeune homme dans sa tombe. Oh, Gwutha et lui avaient bien quelques idées. Mais c’était ce pluriel qui dérangeait le plus Dactyl. Il ne savait pas.


« Vous n'êtes pas assez proche pour vous permettre de m'appeler Chiraz, répondit-elle avec neutralité. »

Pas assez proche disait-elle ? Pffft. Elle avait très certainement oublié. Dactyl l’avait vue courir dans tout les sens avec un pauvre chat dans les mains en compagnie d’un tout jeune garçon. Même s’il ne s’était alors pas énervé devant son invité, le père de Chiraz avait foudroyer le garçon du regard. Dactyl ne se souvenait pas exactement se qui était arrivé au pauvre chat, mais une chose était certaine, il en avait été traumatisé pour le reste de sa vie. Oh, elle ne le maltraitait pas. Loin de là. C’est juste qu’elle trainait le pauvre matous partout où elle se rendait. Il se souvenait d’ailleurs d’un contraste assez saisissant chez cette petite fille. Elle avait 17ans à l’époque. L’âge ou les jeunes filles devenaient des femmes. Mais Chiraz gardait un physique de fillette. Il ne lui aurait pas donné plus de 10 ans. Les parolles qu’elle avait pronnoncée devant lui était également un étrange mélange de se qu’aurait dit une jeune adulte et une fillette. Dactyl était bien assez proche de cette jeune femme pour l’appeler comme il voulait. Quant quelqu’un vous a presque fait sauter sur ses genoux, on pouvait bien se passer des convenances.

« Attendez-vous quelque chose ? demanda-t-elle. Vous ressemblez à ces personnes qui ne s'intéressent qu'aux intérêts. Le Vizir nous rejoindra bientôt, si vous attendez quelque chose de Kaliorn il serait préférable de patienter. »

Le sourire s’effaça de sur le visage de Dactyl. Qu’est-ce que cela signifiait. Elle ne savait pas ? Bon, il allait devoir en toucher deux mots à cet incapable de vizir lorsqu’il le verrait. On avait pas idée d’envoyer quelqu’un ainsi au casse pipe. Qui était cet espèce d’idiot que Shah Kamel avait placé à l’un des postes les plus importants de tout le Sultanat ?

Bon, il allait devoir avoir une explication avec cette jeune femme.

« Tu ne te débarrassera pas de moi aussi facilement Chiraz, prévint-il. Oui, je t’appel par ton surnom et je te tutoie. Crois moi, je te connais suffisamment bien pour me permettre de t’appeler Chiraz. Je vais tout t’expliquer. Cela ne sert à rien de me foudroyer du regard. Tu n’es pas la première à tenter de me tuer par la pensée et crois moi, j’en ai affronté des plus coriace que toi. »

Chiraz ne bougea pas d’un centimètre et Dactyl lui adressa un nouveau sourire. Qu’elle se débatte autant qu’elle voulait. Cette petite péronnelle était dans les pattes de l’Araignée et il ne la lâcherais pas tant qu’il en décidait autrement.

« Parfait. Comme tu veux. Mais sache que tu devras me supporter encore longtemps. J’ai bien l’intention de m’accrocher à ma carcasse. Cela fait plus de soixante ans que sa dure et cela durera encore. »

Bon, puisque cet idiot de vizir n’avait rien dit, l’Intendant de la Citadelle allait s’en charger lui-même.

« Vois-tu petite, les choses son assez complexes et cela fait presque vingt ans qu’elles ont été mises en mouvement. A l’époque, la dynastie ducale de Florissant était déjà fragilisée. Le duc venait d’avoir un enfant. Un fils. Tu as sans doute remarqué le malaise de Nicolaï à certains moment. C’est à cause de cet enfant. Galcan KalonErc’h. J’ai été envoyé au Sultanat de Kaliorn pour arranger un mariage entre une fillette et l’héritier des KalonErc’h. »

Dactyl fixa Chiraz.

« En locurance, la fillette, se fut toi. Mais malheureusement, peut après que tu sois promise à Galcan, la nouvelle de sa mort me parvenait. Bien triste nouvelle. Mais, tu es toujours promise à l’héritier des KalonErc’h. Et en locurance, l’héritier en question est apte à t’épouser, que se soit en vertu de la loi cygnac comme en vertu des traditions talienne. »

Une bonne chose de faite assurément.

« Le vizir du commerce est un idiot. Il aurait dut te prévenir. Ma chère, cette union est la seule raison de votre présence à Florissant. »

Chiraz semblait un peut déstabilisée par se qu’elle venait d’apprendre. Quant à Dactyl, il était loin de se réjouir d’avoir eu à accomplir une pareille mission. Elle ne lui incombait pas et ne manquerait pas de le faire remarquer au vizir à son arrivée.

« Et moi…je…pos’rais p…p…personneuu. »

Dactyl releva la tête pour voir Nicolaï pénétrer dans le salon de Kiraë. Le jeune homme faisait peur à voir. Il paraissait plus d’émêché, se qui, chez lui, faisait ressortir un aspect sombre et menacent. Son teint était pour ainsi dire cadavérique. De grosses sernes mauves s’étalaient sous ses yeux et quant à ses yeux, ils étaient rouge de fatigue. Le fait qu’il parvienne à tenir sur ses deux pieds paraissait être un miracle.

*Bon sang, s’énerva intérieurement Dactyl. Quel idiot.*

Nicolaï était toujours très mal après ses crises de tremblement. Mais la plupart du temps, il ne tenait pas en place et faisait tout se qu’il pouvait pour se lever et ne pas rester clouer au lit malgré les conseils des multiples médecins qu’il avait vu. Le plus souvent, cela ne se voyait presque pas. Mais au vu de la violence de sa crise de la veille, Nicolaï était en piteux états.

« Je veux pas me marier. Pas sans… »

Nicolaï perdit l’équilibre précaire qu’il avait, mais réussi à se redresser in-extremis.

« Tu sais quoi Dactyl ? Je vais pas me marier… Elle est où Cyrielle ? Je veux me marier avec elle. Je…je…je… »

Nicolaï bégayait, ne sachant plus se qu’il disait ni pourquoi est-ce qu’il le disais. Il était fatigué et un nuage vaporeux restait devant ses yeux et l’empêchait d’appréhender correctement les distances. Cela empira lorsque ses yeux se voilèrent à l’évocation de son aimée. Il était perdu. Que devait-il croire ? On lui avait dit qu’elle était morte. Mais cela lui paraissait être dans un rêve.

Il tourna son attention vers Chiraz.


« Cyrielle…elle est belle. Et pis je l’aime. Foilà. Ch’est dit. Che l’aiiiiimeuuuuuu. »

Nicolaï se laissa tomber sur les fesses. Quelques larmes coulaient de ses yeux et son visage paraissait hésiter entre le chagrin et la joie.

« Tu vas foir. Elle est belle. Et pis intelligente, et drôle…et…et…et… »

Nicolaï fut incapable d’aller plus loin. Ses yeux se fermèrent et il bascula en arrière, sombrant à nouveau dans le someil. Dactyl le regarda d’un air désolé. Il avait quitté son fauteuil et se penchait sur Nicolaï pour le prendre par les aisselles.

« Il n’a rien but ni rien prit de particulier. Il est toujours comme ça. La crise de ce soir a été plus forte que les autres. D’habitude, il n’est pas ainsi. Vous voulez bien m’aider à le ramener dans sa chambre ? »

Dactyl n’avait plus envi de jouer à l’Araignée. Il avait toujours considéré Nicolaï comme son fils ou son petit fils. Tout comme Gwutha le considérait comme son fils. Les crises de tremblements et leurs terribles conséquences minaient les deux hommes. D’une part parce qu’elles touchaient un être qui leur était cher. D’autre part, parce que les conséquences étaient bien souvent désastreuses et le jeune homme en sortait toujours dans un état assez pitoyable.

Dactyl leva le regard vers Chiraz. Non pas le regard d’un homme presque tout puissant entre ses murs, mais celui d’un homme usé par les années qui demande une faveure.
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Chiraz Abd'Al Tahar
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MessageSujet: Re: Une Djinni dans la Citadelle [Rp avec Chiraz]   Une Djinni dans la Citadelle [Rp avec Chiraz] - Page 2 EmptyVen 7 Mai - 18:46

« Tu ne te débarrassera pas de moi aussi facilement Chiraz, prévint-il. Oui, je t’appel par ton surnom et je te tutoie. Crois moi, je te connais suffisamment bien pour me permettre de t’appeler Chiraz. Je vais tout t’expliquer. Cela ne sert à rien de me foudroyer du regard. Tu n’es pas la première à tenter de me tuer par la pensée et crois moi, j’en ai affronté des plus coriace que toi. »

Rien que là, elle eut une soudaine envie d'étrangler le vieillard qui lui manquait trop de respect. Il avait beau lui dire que son regard noir était inutile ce n'était pas qu'un simple regard : c'était le reflet même de son être intérieur à ce moment. Elle avait pas trop comprit cette histoire de tuer par la pensée, c'était physiquement qu'elle voulait en finir avec lui ! Elle resta sur place et croisa les bras, attendant la suite. Il serait plus précis de dire qu'elle éttende qu'il la ferme pour pouvoir lui répondre. Quel était ce reste d'éducation exagérée que ses parents lui avaient fournis ! Elle se sentait obligée de rester là à écouter son aîné. Si elle exigeait le respect de ses cadets, elle le devait à plus grand que soit. . . Bien que là elle était à deux doigts de craquer.

« Parfait. Comme tu veux. Mais sache que tu devras me supporter encore longtemps. J’ai bien l’intention de m’accrocher à ma carcasse. Cela fait plus de soixante ans que sa dure et cela durera encore. »

Elle monta les yeux au ciel, très agacée.

# Mode Chiraz ON #

Dépêche le vieux, tu me soules trop. Je me fiche de ta carcasse et de ton âge. . . d'ailleurs je vois pas pourquoi je devrai te supporter, on a rien à voir toi et moi. Rien.

« Vois-tu petite, les choses son assez complexes et cela fait presque vingt ans qu’elles ont été mises en mouvement. A l’époque, la dynastie ducale de Florissant était déjà fragilisée. Le duc venait d’avoir un enfant. Un fils. Tu as sans doute remarqué le malaise de Nicolaï à certains moment. C’est à cause de cet enfant. Galcan KalonErc’h. J’ai été envoyé au Sultanat de Kaliorn pour arranger un mariage entre une fillette et l’héritier des KalonErc’h. »

Tu parles trop. . . vraiment trop. . . soit direct. Pourquoi les gens perdent du temps à tourner autour du pot ? Il suffit de dire directement ce qu'on a à dire, c'est tout, mais non il faut en faire tout un plat histoire de. . . histoire de quoi déjà ?
Tout de même, que ce duc a eu un enfant mort c'est pas ma vie. Ca ne me regarde pas. Et les malaises de ce Nicolaï sont ses affaires, pas les miennes ! Il lui prend quoi au vieux de déballer des problèmes de familles qui ne me concernent pas ? ! Si il voulait marier une gamine il est pas obligé de m'en parler ! Je devrai partir, là c'est trop bizarre et si il arrive quelque chose je sents qu'il va me faire passer pour la coupable, c'est toujours comme ça avec les vieux ! Ils ont toujours le dernier mot parce qu'on a pitié d'eux, mais moi tu m'auras pas vieille peau. . .


# Mode Chiraz OFF #

« En locurance, la fillette, se fut toi. Mais malheureusement, peut après que tu sois promise à Galcan, la nouvelle de sa mort me parvenait. Bien triste nouvelle. Mais, tu es toujours promise à l’héritier des KalonErc’h. Et en locurance, l’héritier en question est apte à t’épouser, que se soit en vertu de la loi cygnac comme en vertu des traditions talienne. Le vizir du commerce est un idiot. Il aurait dut te prévenir. Ma chère, cette union est la seule raison de votre présence à Florissant. »

La djinna déglutit, histoire d'avaler la nouvelle. Quelque chose n'allait pas dans cette histoire. Il avait parlé lentement mais la nouvelleétait tombée trop vite. Elle revoyait précisément la gêne de Reza quand elle avait fouillé dans ses affaires, ses paroles et celles de Rameen. . . le seul capable de la protéger ne pouvait rien contre ça. Le seul car Reza ne compte pas, que les amis qu'elle a elle ne les considère pas comme tel. Le pire c'est que Dactyl avait raison ; elle ne pouvait rien contre l'avis de ses parents.

Elle ne disait rien pour l'instant mais un cri de douleur arrachait son âme. Elle, la djinna libre et fière, venait d'être à nouveau enchaînée. . . tout ceux qui l'entourraient finissaient par la trahir. Sauf deux personnes ; Dounia, femme perfide qui montrait explicitement que Shereen la dérangeait, et Rameen qui lui avait promis son soutient quelque soit la situation. De la personne qui lui voulait le plus du mal à celle qui ne désirait que son bien, elle se mit à aimer ces opposition pour finalement aimer les personnes tout court.

L'entrée remarquable de Nicolaï sur scène était un spectacle pathétique mais elle y faisait à peine attention. Elle voyait mais ne regardait pas ce jeune chevalier réclamer sa défunte fiancée. . . Il regarda Shereen, comme si elle semblait intéressée par ce qu'il disait.


« Cyrielle…elle est belle. Et pis je l’aime. Foilà. Ch’est dit. Che l’aiiiiimeuuuuuu. »

Elle secoua la tête, voulant s'assurer de la réalité absurde qui emplissait la pièce. Le valeureux et brave chevalier chut au sol, les fesses comme support. Il pleurait de tristesse. . . il faisait tellement de peine ! La djinna demeura insensible tant la haine gagnait son coeur.

« Tu vas foir. Elle est belle. Et pis intelligente, et drôle…et…et…et… »

Alors qu'elle allait lui crier de la fermer, il perdit une fois encore connaissance. Le vieillard le rejoint plus inquiet que jamais, quand à Shereen son visage était enfouit dans ses mains, elle inspirait et expirait très fort. Ses yeux étaient rougis et larmoyant de rage.

« Il n’a rien but ni rien prit de particulier. Il est toujours comme ça. La crise de ce soir a été plus forte que les autres. D’habitude, il n’est pas ainsi. Vous voulez bien m’aider à le ramener dans sa chambre ? »

Les yeux attristés de ce corps en future putréfaction ne l'atteind pas. Ou alors pas au bon endroit. . . elle retira ses mains de son visages et planta son regard dans celui de Dactyl, un mauvais rire sur les lèvres.

« Tu crois qu'il suffit. . . tu crois qu'il suffit de devenir gentil d'un coup pour. . . ( rires ) pour. . . ( rires ) laisse tomber j'ai oublié ce que je voulais dire. Mets-toi en tête que tu ne me connais pas, que je suis pas aussi cone que tu le crois ! »

Au fur et à mesure qu'elle avait parlé son ton était devenu nettement plus agressif. Elle lui tourna le dos sans regret alors que sa servante venait se renseigner.

« Que se passe-t-il ? demanda-t-elle.
- Le gamin a fait un malaise. . . aide le vieux si le coeur t'en dit. »


La conversation s'était faite en talien bien que Chiraz se fichait d'avoir été comprise ou pas. Elle avait parlé ainsi car sa servante n'avait aucune notion cygnac. Prise de pitié elle aida Dactyl qui n'était plus qu'un grand-père attristé. La djinna n'y jeta même pas un regard, retournant dans sa chambre pour prendre un manteau et son objet le plus précieux : sa lampe. Cette fois plus question de se faire avoir ! Elle revint une dernière fois dans le salon de Kiraë et toujours en kaliornien elle dit :

« Tu feras descendre mes affaires, fais savoir que je veux partir. »

La domestique ne répondit rien, occupée à soutenir le chevalier. Elle n'était pas des plus forte et cela énerva Shereen qui était pressée qu'on s'occupe de ses problèmes à elle toute seule. Elle prit la place de l'inutile Dactyl toujours sans le regarder, puis pressa sa servante. Malgré que le froid l'ai attaquée la colère avait été une très bonne alliée. A deux elles n'eurent pas trop de mal à porter Nicolaï. La servante voulait questionner la djinna mais cela se voyait qu'elle n'avait aucune envie de discuter.

Une fois le jeune homme couché elle s'empressa de transmettre les ordres tandis que Shereen s'en allait, ne prêtant plus d'attention à Dactyl qu'elle considérait dorénavant comme un vieillard horrible qu'elle ne voulait pas connaître. Savoir qui elle était ne suffisait pas, il fallait la saisir, l'apprivoiser. . . le tigre sauvage ne prend pas les caresses aussi facilement que sa fourrure parraît douce.

Shereen sortit finalement pour descendre les escaliers. Elle répétait les mouvement fait la veille afin d'éviter les pièges tout en couvrant son visage. Les occupations étaient suffisante pour qu'on l'ignore, malgré que quelques regards interrogateurs s'étaient jetés sur sa démarche rapide et droite. La jeune femme ne chercha même pas à les rembarrer, ce qu'elle voulait c'était quitté Florissant. Ainsi que Tal'Shek. Elle arriva dans la cour et était un peu essouflée, tant par la fatigue que par le froid. Elle ne savait même pas où aller en plus. Elle reconnut un des gardes qui l'avait escortée et l'arrêta :


« Va me chercher Rameen s'il te plaît. »

Il ne la questionna pas et revint en moins de deux diminutes avec la personne demandée. Un sourire moqueur se dessinait déjà sur ses lèvres quand il vit les sourcils froncés de Shereen.

« C'est pas drôle, fais-moi sortir d'ici ! Tout de suite ! »

Il lui fit signe de la suivre, ce qu'elle fit. Ses vêtements se salissaient un peu dans la poussière mais c'était le dernier de ses soucis. Le mariage et ce petit vieux pervers occupaient pleinement ses pensées, quand à ce qu'elle dirait à Reza. . .

Vivement, elle se sentit tirée sur le côté pour être cachée derrière un mur. Devinez qui voilà ? Une nouvelle caravane kaliornienne ! Shereen voulut foncer dessus et parler au vizir mais la poigne ferme de son protecteur l'en empêcha à temps. Ils prirent un autre chemin pour s'en aller. Rameen lui passa un objet que la djinna jugeait inutile : son tulwar. C'était elle qui le gardait habituellement mais il avait du croire qu'elle voudrait s'entraîner ou le récupérer, pensant qu'elle croyait l'avoir perdu.


« Merci Rameen. . . pour tout. »

Que de moments de bonheur pour le futur duc de Florissant et la djinna sauvage.
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Nicolaï KalonErc'h
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MessageSujet: Re: Une Djinni dans la Citadelle [Rp avec Chiraz]   Une Djinni dans la Citadelle [Rp avec Chiraz] - Page 2 EmptyMer 12 Mai - 7:36

Une fois qu’il eu installé Nicolaï dans le lit, Dactyl remercia les deux jeunes femmes. Brièvement car Chiraz n’attendit pas un seul instant pour distribuer ses ordres et s’enfuir de la Citadelle. Descidément cette petite ne manquait pas de caractère. Laissant le jeune chevalier récupérer ses forces et retrouver son état normal. Cela prendrait bien le reste de la matinée. Mais le vieil homme en jubilait d’avance. Il allait pouvoir se confronter à ce fameux vizir du commerce qui, depuis l’arriver des taliens à Florissant avait très certainement fait la plus grosse bêtise qui lui était permis. Envoyer la jeune Chiraz avait été une erreur grossière. Surtout si personne ne l’avait avertit de son rôle.

La petite passe d’arme qui s’annonçait réjouissait particulièrement Dactyl. Il allait pouvoir s’amuser. Se serait d’autant plus drôle par la suite. Le vieil homme avait, à son grand dam, peut d’occasion d’avoir affaire à de nouveaux adversaires. Gwutha et Nicolaï le connaissaient trop bien et le jeune homme en était agacent. Certains prétendait qu’il était le meilleur joueur d’échec et le meilleur tacticien de tout le nord. Bien entendus, cela faisait hurler les beklangs à la mort. Mais cela n’en était que plus amusant.

Comme l’avait prévu le vieillard, on ne tarda pas à l’avertir de l’arrivé de la caravane du vizir.


« Je me charge de notre invité, assura le vieillard. »

Il rejoignit Reza devant la porte de la salle d’Estaroth. Le vizir ne prêta pas attention à ce vieil homme jusqu’à ce que celui-ci se mette précisément sur sa route, entre lui et la porte de la salle du trône.

« Bien le bonjour, dit-il avec un sourire avenant. »

Reza parut agacé par ce vieillard à l’air sénile et il allait se décaler sur le côté pour contourner Dactyl lorsque le vieil homme l’arrêta net de sa canne.

« Non, cela ne sert à rien cher ami. Le Régent de la Citadelle est temporairement indisponible. »

Alors là, c’était le moment que Dactyl préférait. Celui ou sa proie pensais avoir encore une chance de s’en sortir. De sa démarche un peut claudicante, il s’approcha de Douina et déposa un baisé sur sa main avec la délicatesse du plus adroit des courtisant.

« On vente votre beauté dame Douina. Aujourd’hui, je donne raison aux commérages. »

Après quelques autres compliments aussi délicats qu’attentionné, Dactyl retourna vers Reza en tête du cortège.

« Mon nom est Dactyl, dit-il. Mais appelez moi comme tout me monde le fait ici : l’Araignée. »

Maintenant, le coup de grâce. De vizir n’allait plus savoir quoi faire et serait précisément là ou Dactyl voulait qu’il se trouve.

« Veuillez excuser le Régent. Il est soudainement tombé malade. Etrange pas vrai ? Un peut comme vous en somme. Il ne sera pas disponible au moins avant le début de l’après midi. Je vous prit de bien vouloir nous en excuser. Mais vous devriez comprendre notre difficulté et notre envi d’être présentable pour se présenter devant vous. »

Le vieillard jubilait. Reza était à présent coincé. Il ne pouvait décemment pas s’énerver ou demander une audience spéciale. Lui aussi avait jouer la carte de la maladie. En plus de cela, c’était lui qui avait jouer cette carte en premier. Dactyl était un redoutable politicien de nature. Mais si en plus son adversaire était assez idiot pour lui livrer les armes qu’il pouvait utiliser contre lui, alors il était imbattable au petit jeu de la politique. Le problème de Reza était qu’il avait donné quelque chose au vieil homme pour justifier de l’absence de Nicolaï sans pour autant se mettre en difficulté.

Le vizir allait devoir attendre et cela, qu’il le veuille ou non. Il pouvait remettre en doute la maladie du Régent de la Citadelle, mais en aucun cas ne pouvait s’en plaindre, ayant lui-même prétendut être malade il y a peut.

L’Araignée venait de tisser une nouvelle toîle et pas certain que cela plaise au vizir.

**

Nicolaï tira sa Faneras en entrant dans la salle d’Estaroth.

On était en début d’après midi et il avait eu le temps de recouvrer la totalité de ses forces. Dactyl l’avait prévune que Chiraz l’avait vu dans un état pas possible et qu’elle risquait de faire une remarque si jamais elle n’était pas partie se cacher quelque part.

Le jeune homme s’en moquait. Plus vite il serait débarassé de cette fille et mieux il s’en porterait. Le vieil Intendant de la Citadelle lui avait avoué le but de la présence de cette Djinna à Florissant et Nicolaï avait soudainement eu envie de le précipiter du haut du donjon. En quel langue fallait-il lui dire qu’il n’avait pas l’intention de se marire de si tôt pour qu’il comprenne. Seul Cyrielle avait réussi à le toucher et il doutait que quelqu’un d’autre y parvienne. Mais dans tout les cas, Chiraz était très loin de pouvoir s’en venter.

Il se mit assis sur le trône d’argent, posant sa Faneras sur ses jambes et adoptant la même position que lorsqu’il avait reçut Chiraz la veille. Mais là, l’entretient avec le vizir serait plus électrique que celui avec la Djinna.

Nicolaï avait horreur qu’on se paye sa tête. Et c’était justement à ce petit jeu qu’avait jouer le vizir la veille. Autant dire que les choses partaient mal.


« Faite les entrer, ordonna Nicolaï d’un ton sec. »

Les six chevaliers qui attendaient prêt du trône se raidirent un peut plus, devenant des statues de métal parfaitement sinistres.
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MessageSujet: Re: Une Djinni dans la Citadelle [Rp avec Chiraz]   Une Djinni dans la Citadelle [Rp avec Chiraz] - Page 2 EmptyLun 24 Mai - 15:57

Quelle horreur, ce voyage en bateau avait bien malmené la santé du Vizir. Le stress avait contribué également, agravant encore plus son état. Un secret qu'il n'avait pas voulut partager avec Chiraz lui pesait sur la conscience. Dans les échanges manuscrits, Gwutha avait été formelle sur la façon dont réagirait Nicolaï, Reza n'avait pas mentit sur celle de la djinna.

Ils avaient, à l'insus des jeunes fiancés, conclut un accord. L'ironie du sort était que le duc de Florissant s'en était allé joué avec les barbares, laissant le soin à Reza de déballer la nouvelle aux deux sauvages. Il n'avait pas réussit à parler et s'était dit qu'ils pourraient faire connaissance avant d'apprendre la vérité. L'ordre est mal fait, tout comme l'esprit du vizir était embrouillé. . . Cela ne lui ressemblait pas d'être aussi stupide, lui-même s'en étonna une fois qu'il fut sur pieds. En même temps il fallait bien amorcer en douceur leur rencontre. . .

Un pressentiment lui disait que quelque chose n'allait pas. Ils arrivaient aux pieds des marches de la Citadelle quand il se mit à avoir des mauvaises pensées.


** Pourvue qu'elle n'a rien fait de mal. . . **

Lui aussi portait un caftan, à la coupe plus droite que celui des femmes. Avec Dounia, ils s'étaient assortis de vêtements bruns, sobres mais révélant leur statut social. Ils n'avaient pas besoin de manteau, contrairement à la Djinna. On les fit entrer avec honneur. Dounia était ravie d'être à Florissant, cela se voyait. Visiter de nouveaux horrizons lui était agréable. Un vieil homme les salua poliment. Ils lui répondirent respectueusement mais ne s'arrêtèrent pas sur ce curieux personnage. Ils cherchaient quelqu'un d'autre, de beaucoup plus jeune, mais le grand-père leur fit comprendre qu'ils n'iraient pas plus loin :

« Non, cela ne sert à rien cher ami. Le Régent de la Citadelle est temporairement indisponible. »

Première nouvelle. Il s'était passé quelque chose et il mettrait sa main au feu que cela avait un rapport avec Chiraz. Dactyl baisa poliment la main de Dounia tout en la complimentant. Ce devait être anodin au Royaume du Cygne, Reza ne fit pas de commentaires. Dounia en revanche fut flattée mais pas suffisament pour cacher sa gêne. Faire preuve d'autant de familiarités avec une femme mariée pouvait être mal vu. On se calme. . . ici les règles changent, ce n'était pas Kaliorn.

« Vous me voyez ravie de cette nouvelle, répondit Dounia avec un sourire poli. »


Le vieillard se présenta ensuite. Il y avait dans sa façon d'être quelque chose de pervers, méchament dérangeant. . . Son regard, son attitude ainsi que sa manière de parler donnaient quelques frissons.

« Veuillez excuser le Régent. Il est soudainement tombé malade. Etrange pas vrai ? Un peut comme vous en somme. Il ne sera pas disponible au moins avant le début de l’après midi. Je vous prit de bien vouloir nous en excuser. Mais vous devriez comprendre notre difficulté et notre envi d’être présentable pour se présenter devant vous. »

La comparaison faite avec l'héritier le frustra légèrement ; Reza n'avait pas fait semblant. Il n'allait pas en faire tout un plat, toutes façons qu'ils croient ce qu'ils veulent. En plus la vizir n'avait pas à se justifier, rien ne prouvait qu'il mentait ou disait la vérité, le cas était le même pour Nicolaï. Si il faisait semblant ou non, les deux côtés ne pouvaient rien se reprocher.

« Très bien, nous attendrons. »

On le fit installer dans un sallon, pas très grand mais très confortable. Dounia à ses côté parlaient de ses impressions ; comme lui, l'attitude de Dactyl l'avait dérangée. On leur servit du thé pendant qu'ils prenaient leurs aises. Une visite inopinée les interrompit un instant : Rameen avait un message à transmettre. Il signa : Shereen s'est enfuie et est introuvable, elle est au courant. Discrètement, Reza la fit rechercher par deux de ses gardes, Rameen et un autre. Il était très inquiet de ce que pouvait faire cette gourde lorsqu'elle sortait de ses gonds.


________________

Le reste de la matinée s'était bien déroulée, les oiseau cuicuitaient à la fenêtre, le printemps amenaient un parfum léger et fleurit. . .

Faux, cela va de soit. Le vizir ne supportait pas d'être sans nouvelles de Chiraz. Elle n'était pas Tal'Shek ! Ici elle ne pouvait pas faire ce qu'elle voulait ! Il fallait vraiment tout lui expliquer. Une parfaite idiote, voilà ce qu'elle était. Et il s'inquiétait de l'ignorance de la djinna, de sa faiblesse face à ce climat si dur ! Elle était peut-être en danger à l'instant où lui était avec Dounia à siroter le thé !

Quelqu'un vint pour leur annoncer que le régent était prêt à les recevoir. Le second accueil était moins chaleureux que le premier, comme le montraient l'attitude hostile de Nicolaï et les gardes qui l'encadraient. Les dés sont lancés de toutes façons, ils doivent toujours s'arrêter seuls. Avec Dounia, il posa un genou à terre et baissa la tête.


« Nous vous saluons, Régent KalonErc'h. »

Il attendit qu'on les autorise à se relever pour aborder le coeur du problème.

« Tout d'abord, pardonnez-moi la confusion qui a été causée, il fit une pause, soutenant le regard métallique de Nicolaï. Avec votre père, le duc KalonErc'h, nous nous étions mis d'accord pour que je vous mette au courant une fois que nous serions ensemble tout les deux. »

Si lui regardait le chevalier dans les yeux, Dounia était devenue soudainement très timide. Elle trouvait la couleur argentée assez troublante.

« D'après ce que j'ai entendu, ni vous ni elle ne désire cette union. N'est-ce pas ? »

Malgré qu'il soit sérieux, Reza était contente de prononcer cette phrase. Avec des bases pareilles, difficile d'arranger un mariage même si il est déjà prévu.
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MessageSujet: Re: Une Djinni dans la Citadelle [Rp avec Chiraz]   Une Djinni dans la Citadelle [Rp avec Chiraz] - Page 2 EmptyLun 24 Mai - 18:45

Nicolaï vit entrer le vizir du commerce. Ainsi donc, c’était lui ce maladroit qui avait envoyé la Djinna dans la Citadelle ? Il ne paraissait pourtant pas plus stupide que la moyenne des gens. Il présentait même plutôt bien et avait une prestance assez particulière. Il pourrait faire un bon ambassadeur s’il avait plus d’un poichiche dans sa fichue tête.

Le vizir posa un genou à terre et pencha la tête. Bon, il était peut-être mentalement arriéré, mais au moins il connaissait les usages. C’était déjà ça. La conversation risquait de ne pas être d’un intérêt à toute épreuve par contre.


« Nous vous saluons, Régent KalonErc'h. »

L’envie de les faire rester dans cette position prit soudain le jeune homme. Mais il y renonça bien rapidement. C’était une profonde marque d’irrespect. Et même si cet homme était stupide, se n’était pas une raison pour manquer de respect à tout le Sultanat et encore moins à forcer son épouse à subir la stupidité de Reza et la colère du jeune Régent de la Citadelle.

« Je vous salue également vizir Reza Ben Ehsan. »

L’homme se releva, rapidement imité par son épouse. Ah, les femmes de Kaliorn. Toujours si exemplaires. Bon sang, un peut de vie là dedans. Arrêter de vous comporter comme les parfaites épouses. On vous croirait toute esclave. Voilà en gros se que Nicolaï rêvait de dire à toute ces femmes si propres sur elle et si soumise à leur époux. C’était se qui lui avait plut chez Cyrielle. Elle avait osé lui tenir tête. Alors que la majorité des jeunes femmes (y comprit celles du temple de Farahnaz installé à Florissant). Toute avait fini par lui obéhir docilement ou par le fuir. Pas Cyrielle.

Douina l’agaçait au plus haut point par cette attitude. Déjà qu’il n’était pas d’excellente humeur, cela n’arrangeait pas vraiment les choses. D’autant plus qu’à moins de se trouver sur un champ de bataille, on ne pouvait pas dire que la patience était l’une des qualités que l’on pouvait accorder à Nicolaï. En tout cas, pas lorsqu’il était de mauvaise humeur.


« Tout d'abord, pardonnez-moi la confusion qui a été causée. Avec votre père, le duc KalonErc'h, nous nous étions mis d'accord pour que je vous mette au courant une fois que nous serions ensemble tout les deux. D'après ce que j'ai entendu, ni vous ni elle ne désire cette union. N'est-ce pas ? »

Nicolaï manqua de peux d’éclater de rire. Cela dut d’ailleurs un peut se voir. Beaucoup même. Gwutha avait promis à Reza qu’il leur annoncerait leur union prochaine ? Tout les deux ? Au printemps ?

S’en était trop. Le jeune homme ne put s’empêcher d’éclater de rire. Comment Reza avait-il put avaler ça. Impossible. C’était impossible. Je jeune Régent de la Citadelle en pleurait de rire.

Gwutha, vieux renard. Le duc n’avais jamais prévu d’être présent lorsque son fils adoptif apprendrait la nouvelle. Il avait tout prévus depuis le début pour que Reza soit seul à ce moment là. Le pire étant qu’il n’avait même pas fait dans la finesse. Il s’en était tenu aux traditions et à ses habitudes. Et le vizir du commerce avait tout gober en bloc.

Une petite explication était nécessaire. Tout les ans, pendant l’hivers, les Pics Blancs étaient bloqué par le neige, empêchant les assauts des Nordiques. Et tout les ans, au printemps, la neige des cols fondait et les nordiques reprenaient leurs assauts. C’était ainsi depuis la nuit des temps. Depuis l’Age Tiléen. Et depuis les guerres ducales, tout les ans, au printemps, le duc menait les armées contre les nordiques ou contre ses voisins, laissant le duché aux mains du Régent de la Citadelle.

Tout les ans c’était ainsi. Et Reza espérait vraiment qu’en arrivant au printemps il trouverait le duc à la Citadelle ? Aucune chance.

Le jeune homme mit une bonne dizaine de minutes à s’arrêter de rire. Cela devait être assez humilian pour ce pauvre Reza. Mais bon, il avait cherché les problèmes aussi.

Nicolaï soupira, essuyant une larme qui lui perlait au coins des yeux.


« Pardonnez moi (nouveau petit rire). Mais c’est… si drôle. Vous n’aviez aucune chance de croiser le duc à la Citadelle à la date que vous aviez choisit. Tout les ans, le duc mène l’armée ducale au printemps contre les envahisseurs des Pics Blancs pendant au moins un mois. Il ne doit pas revenir avant une bonne semaine. Mon père adoptif vous à laissé faire tout le sale travail. »

Bon, inutile d’insister encore. Reza devait déjà se sentir suffisamment idiot.

Le jeune homme se reporta sur le sens de ses dernière paroles. Non, il n’aimait pas Chiraz et elle le lui rendait bien. Mais il n’avait plus le choix. Si Gwutha avait été rechercher un vieux traité d’union conclut à l’époque de Galcan pour marier son héritier, cela signifiait que le temps impartit au jeune homme pour se trouver lui-même une épouse était terminé.

Il n’avait plus le choix.

Nicolaï tapotait nerveusement le plat de la lame de sa Faneras.


« Je ne vais pas vous mentir. Je n’éprouve rien pour Shereen. Voir même, j’aimerais vraiment que vous la rameniez à Kaliorn. Malheureusement je n’ai pas le choix. Certains événements récents ont changé la donne. Je dois me marier et je dois le faire vite. Cela ne m’enchante pas, mais je n’ais pas le choix. Ou si je l’ai eu, se n’est plus le cas à présent. »

Il ne voulait pas se marier avec Shereen. Se n’était pas la solution. Elle le haïrait à jamais de lui avoir prit sa liberté.

Nicolaï sera le poing. Pourquoi n’avait-il pas été là pour empêcher la mort de Cyrielle ?
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MessageSujet: Re: Une Djinni dans la Citadelle [Rp avec Chiraz]   Une Djinni dans la Citadelle [Rp avec Chiraz] - Page 2 EmptyJeu 27 Mai - 15:01

L'attitude de Nicolaï n'avait en rien dérangé le vizir. Il avait quand même deux fois l'âge du chevalier et était déjà passé par ce genre de comportement. L'arrogance qui se dégageait de Nicolaï, ce rire retenu plus nerveux qu'autre chose. Non. . . la bêtise de Reza n'était pas drôle. Mais cet adolescent avait besoin de passer ses nerfs sur quelqu'un. Dire qu'après, c'était Chiraz qu'il devrait supporter !

Malgré les apparences, c'était Dounia qui était agacée. Elle aurait préféré que l'on s'en prenne à elle plutôt qu'à son mari. Il était gentil, calme et patient, mais les autres préféraient en abuser. Etait-elle la seule à le voir ? Ou elle ne voyait que ce qu'elle désirait voir ? Elle retenait un regard hostile, malgré que la profndeur donnait une dimension dégoûtée. Les sourcils n'étaient pas froncés, ses lèvres ne se pinçaient pas. . . ce qui la trahissait était l'attention nouvelle qu'elle portait au chevalier rieur. Qu'importe que ses yeux soient gris comme l'acier ou noir comme l'onyx, elle n'avait pas peur de lui. Il ne la gênait pas. Elle lança au vizir un regard un peu chagriné. Qu'on se moque de lui aussi ouvertement la peinait grandement.

Reza en contrepartie attendait comme le plus patient des sages. Rien ne le troublait. Si il s'énervait maintenant ou le laissait croire, ce serait un bon point de plus pour le régent. Cet entretient avait une tournure étrangement combattive. Pas d'affrontements directs, mais quelques pics lancés par les mots.


« Pardonnez moi (nouveau petit rire). Mais c’est… si drôle. Vous n’aviez aucune chance de croiser le duc à la Citadelle à la date que vous aviez choisit. Tout les ans, le duc mène l’armée ducale au printemps contre les envahisseurs des Pics Blancs pendant au moins un mois. Il ne doit pas revenir avant une bonne semaine. Mon père adoptif vous à laissé faire tout le sale travail. »

Après 10 minutes, si il parlait pour si peu. . . Reza avait finit par s'ennuyer. Il s'attendait à ce que les choses avancent, et non stagnent au point de faire croire qu'elles reculaient. Si cela n'aurait pas été impoli, il aurait baillé. Il ne faisait même pas attention au fait que son hôte omette - expressément - de l'inviter à s'assoir. Dounia si, et même si elle n'était pas fatiguée ce genre d'oublis démontraient clairement ce qu'étaient Reza et elle-même, surtout Reza. Des parasites dérangeant dont il faut se débarasser.

Nicolaï aurait pu faire de gigantesques mouvements circulaires avec sa Faneras, Reza ne s'en serait pas rendu compte. Dounia avait perçu le tapotement de Nicolaï comme une menace. Deux être différents, qui n'avaient pas la même vision du monde et qui pourtant étaient unis par les liens du mariage. Le leur n'avait pas été arrangé sans amour, malgré qu'une question d'argent avait été posée sur la table.


« Je ne vais pas vous mentir. Je n’éprouve rien pour Shereen. Voir même, j’aimerais vraiment que vous la rameniez à Kaliorn. Malheureusement je n’ai pas le choix. Certains événements récents ont changé la donne. Je dois me marier et je dois le faire vite. Cela ne m’enchante pas, mais je n’ais pas le choix. Ou si je l’ai eu, se n’est plus le cas à présent. »

Le régent était-il ainsi avec toutes les demoiselles ou Chiraz avait-elle été détestable ? Il faut dire qu'elle est spéciale et que personne ne l'apprécie à sa juste valeur ( Twisted Evil ). C'est Reza qui faillit rire cette fois ! Et en même temps des pensées venaient obscurcirent son esprit.

Que ferait-elle avait un jeune homme qui ne se mariait avec elle que pour les intérêts de Gwutha et du sultan ? Déjà c'était perdu d'avance, elle était sûrement bien cachée à l'heure qu'il est. Sauf si elle respectait ses parents, une chose fortement ancrée chez les kaliorniens. Ses propres enfants n'allaient pas à l'encontre de ses ordres, même les plus rebelles. Il préférait que la djinna épouse un homme qui l'aime plutôt qu'un qui n'a que faire de ses états d'âme. Une idée frôla son esprit et il prit la parole :


« Régent KalonErc'h, il est courru d'avance que ce mariage ne nous mènera à rien. Sans humour je sents venir les catastrophes de la part de. . . ma protégée. Mêler aux votres, je n'ose imaginer ce qu'adviendraient les relations entre Florissant et Kaliorn. »

Il hésita un instant. Certes, il ne parlait pas beaucoup à ses enfants mais il s'informait de temps à autres. Sans qu'il la connaisse vraiment, il avait entendu des éloges assez gratifiants au sujet d'une de ses filles, Asima. D'après les rumeurs elle serait plus intelligente que ses deux parents réunis et qu'elle avait la patience et le calmes légendaires de son père. Il lui avait parlé à plusieurs reprises et ne put être qu'agréablement surpris. Il se rappelait bien qu'au début, Dounia n'était pas très aimable, mais c'est à force de persévérance qu'il avait put obtenir le coeur de cette biche sauvage. Sa fille devrait pouvoir faire entendre raison à Nicolaï. Elle y arriverait même avec le sourd le plus têtu.

« Je connais une personne que j'aimerai vous présenter. Cette fille sera la dernière qui vous sera présentée. Si il arrivait qu'elle ne vous plaise pas, Gwutha et moi vous laisseront un délai de six mois pour chercher une autre femme. Dans le cas où vous n'en trouveriez aucune vous serez irrémédiablement contraint d'épouser une celle que Gwutha désignera. »

Une offre que le duc ne pourrait refuser après le coup qu'il lui avait fait. Ni Nicolaï qui voudrait encore plus de temps. Mais Asima avait toutes ses chances, bien qu'il doutait encore. Il fixa son regard dans celui du chevalier, un peu surprit. A ce qu'il parrait, il était doué pour les jeux de logique, le plus fort de tout le duché.. C'est pourquoi le vizir ajouta paisiblement souriant :

« Et elle est imbattable aux échecs. Si au moins vous lui accordiez une partie. . . »
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MessageSujet: Re: Une Djinni dans la Citadelle [Rp avec Chiraz]   Une Djinni dans la Citadelle [Rp avec Chiraz] - Page 2 EmptyVen 28 Mai - 5:17

Nicolaï écoutait Reza parler. Son épouse semblait peut apprécier le fait qu’on ne les avaient pas invité à s’assoir. Mais c’était ainsi dans le Nord. Si vous aviez réussi à monter jusqu’à la Citadelle, vous aviez de bonnes jambes (ou une bonne monture). Dans ce cas, vous pouvez parfaitement resté debout devant le trône. Et de fait, le seul siège de toute la salle du trône de Florissant était le massif trône d’argent sur lequel Nicolaï avait présentement ses fesses posées. Place qu’il n’allait pas abandonner au vizir de Kaliorn.

Douina, l’épouse du vizir s’était montré assez timide au début de leur entrevue. A présent, elle toisait fièrement le jeune homme qui, malgré qu’il soit toujours absorbé par la contemplation de sa Faneras, notait chacune de leurs attitudes. Chacun de leurs tics et des directions de leur regard.


« Régent KalonErc'h, il est courru d'avance que ce mariage ne nous mènera à rien. Sans humour je sents venir les catastrophes de la part de. . . ma protégée. Mêler aux votres, je n'ose imaginer ce qu'adviendraient les relations entre Florissant et Kaliorn. »

Bien, il avait comprit. Nicolaï ne voulait pas de Chiraz et sans doute voulait-elle moins encore de lui. Quoique cela paraissait relativement complexe. Celui qui disait que les opposés s’attiraient est un idiot fini. Nicolaï et Chiraz s’opposait presque en tout. Mais plus ils étaient loin l’un de l’autre et mieux ils se porteraient.

Quant aux relations entre Florissant et Kaliorn, marier de force l’héritier de la couronne ducale à une femme qu’il n’aimait pas et qui le lui rendait bien… alors que le duc actuel hésitait encore sur le commerce du fer… se n’était pas la meilleure chose que le sultan puisse faire. Assurément. Surtout qu’une chose pareille, Nicolaï ne risquait pas de pouvoir l’oublier un jour. Et puisqu’il était partit pour enterrer Shah Kamel, mieux valait sans doute trouver une autre solution.

Reza n’était pas si idiot que cela. Il avait largement comprit que le jeune homme se ferait alors un plaisir de freiner des quatre fer sur le commerce du fer. Et si le Sultanat allait proposer une alliance avec un duché aussi lointain, c’était qu’il n’avait pas le choix.


« Je connais une personne que j'aimerai vous présenter. Cette fille sera la dernière qui vous sera présentée. Si il arrivait qu'elle ne vous plaise pas, Gwutha et moi vous laisseront un délai de six mois pour chercher une autre femme. Dans le cas où vous n'en trouveriez aucune vous serez irrémédiablement contraint d'épouser une celle que Gwutha désignera. »

A l’instant même où il entendit ces premiers mots, Nicolaï fut comme frappé par une décharge électrique et se contracta sur le trône. Quoi ? Encore une jeune femme qu’on lui présenterait ? Le vizir était donc idiot ? Il n’avait pas encore comprit que personne ne saurait le toucher comme l’avait toucher Cyrielle. Et surtout pas une de ces jeunes femmes qui rêvait de ressembler à l’épouse parfaite entièrement dédiée et fidèle. Non, Nicolaï ne voulais pas de ça.

Mais avait-il vraiment le choix ?

Malgré tout, le vizir lui offrait une porte de sortie royale. Un accès direct à une autre possibilité. Si cette jeune femme était si exceptionnelle que Reza le disais. Qu’avait-il donc à craindre ? Au pire, le vizir se tromperait.

Nicolaï n’était pas du tout impatient de faire sa connaissance. Mais il s’efforcerait autant que possible d’être aimable et gentil avec elle. Il pouvait bien faire cela. Et en même temps, cela lui permettait d’échapper à Chiraz. Il valait mieux épouser une jeune femme qui ne rêvait peut-être bien que de remplir ses devoir d’épouse et qui lui serait entièrement dévouée plutôt qu’une qui le haïrait pour la liberté dont il la priverait.

Quant au reste de la proposition, elle ne servait pas à grand-chose. Il ne pourrait pas trouver de nouvel amour en six mois. Il n’y était pas parvenu malgré le défilé des nobles dans la Citadelle. Pourquoi réussirait-il là ?


« Et elle est imbattable aux échecs. Si au moins vous lui accordiez une partie. . . »

Tiens tiens tiens.

Ça c’était quelque chose d’intéressant et de concret. Et pour être tout à fait honnête, l’envie de disputer une partie avec cette jeune femme était grande. Assez grande pour que Nicolaï fixe définitivement son regard sur Reza.

Finalement, il n’était pas si idiot que cela.


« J’ai autrefois perdu celle que j’aimais seigneur Ben Eshan. Elle s’est tué en tombant bêtement de cheval. »

Nicolaï tritura le pommeau de sa Faneras.

« Si je viens à Tal’Shek et que j’épouse cette jeune femme. Pouvez vous affirmer qu’elle sera en totale sécurité tant qu’elle sera sur les terres du Sultan ? »

Il ne voulait pas revivre cette histoire tragique. Non. Pour rien au monde il ne subirait à nouveau ceci.

Une autre question traversa l’esprit du jeune homme et il fixa intensément Reza.

Quant Nicolaï vous regardait ainsi, vous aviez l’impression d’être nu devant lui. Que rien ne pourrait lui échapper. Le pire était que c’était sans doute vrai. Peut de choses échappait au jeune homme. Et en tout cas, vous ne lui échappiez pas lorsqu’il vous fixait ainsi avec ses yeux d’acier.

Il braqua son regard tour à tour sur Reza, puis sur Douina. La femme du vizir parrut légèrement frisonner.


« Qui est cette jeune femme pour vous ? »

Nicolaï avait les yeux braqué sur le couple. Comme un murmure à ses oreilles, son intuition lui en souffla la réponse.

« Votre fille, fini-t-il par déclarer. »

Il n’avais pas usé de magie. Pourtant, il le savait. Celle qui serait peut-être sa future épouse était la fille du vizir. Là-dessus, aucun doute possible pour le chevalier.
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MessageSujet: Re: Une Djinni dans la Citadelle [Rp avec Chiraz]   Une Djinni dans la Citadelle [Rp avec Chiraz] - Page 2 EmptyLun 7 Juin - 16:51

Pour un rien manipulateur, seulement attentif et compréhensif de ce qui l'entourre, Reza touchait avec facilité ses interlocuteurs. Si il voulait l'adoucir, il l'adoucissait, si il préférait que l'inimitié s'installent entre eux, elle s'installerait. Le jeune chevalier arrêta d'observer consécutivement Dounia et le vizir afin de n'offrir son attention qu'à ce dernier. Les prunnelles grises interrogeaient avant qu'un son soit prononcé. Nicolaï prit enfin la parole.

« J’ai autrefois perdu celle que j’aimais seigneur Ben Eshan. Elle s’est tué en tombant bêtement de cheval. »

Une confession, du stress, de la culpabilité. Au lieu de dire "accidentellement" le jeune homme avait précisé "bêtement". Le vizir comprit parfaitement ce sentiment et à l'âge du chevalier il aurait sûrement réagit de la même manière. Les trente années qu'il avait en plus de son interlocuteur lui permettait à l'heure actuelle de prendre du recul, la force mentale aussi était très utile. Mais quelque soit l'âge, quel grand mal c'est de ne pas protéger la femme que l'on aime !

« Si je viens à Tal’Shek et que j’épouse cette jeune femme. Pouvez vous affirmer qu’elle sera en totale sécurité tant qu’elle sera sur les terres du Sultan ? »

Quelle drôle de question bien qu'après la précédente confession elle était compréhensible. Hors contexte Reza aurait été indigné ! Il savait prendre soin de sa famille ( même si les liens de parentés ne sont pas encore abordés ici ). Dounia ne dit rien mais lança un regard approbateur à son mari. Comme une autorisation. Elle accepterait que le régent soit son beau fils. Si au moins il se préoccupait d'une femme qu'il ne connaissait pas et n'avait jamais vu, il était digne de se marier à la perle rare qu'est Asima.

« Vous la trouverez en bonne santé. Nul mal extérieur ne peut la toucher ; le Palais de Jade est très bien gardé, quand aux activité qu'elle pratique, à moins de se faire tomber un livre sur le pied je ne vois pas quelles pourraient être ses souffrances. Faites nous confiance Régent KalonErc'h. »

Le regard de Nicolaï devint brusquement intense. Comme clairvoyant, il sondait l'esprit avec ses yeux de fer. Pour quelqu'un d'honnête qui laisse les autres venir à lui ce n'était pas une épreuve difficile. Reza accepta cette intrusion à la limite spirituelle sans résistance. Sa femme en revanche n'avait pas totalement accordée sa confiance alors elle ressentit un malaise. Elle remit le jeune chevalier en question dans son intérieur en moins d'une minute : qui était-il ? Que voulait-il ? Etait-il un homme sûr ? Sa petite gazelle ne serait pas mariée à n'importe qui, duc ou roi ! Elle pouvait même restée vieille fille ça ne la dérangeait pas. ( Ah les mamans ! )

« Qui est cette jeune femme pour vous ? »

Reza n'eût pas le temps de répondre. Nicolaï émit déjà une hypothèse.

« Votre fille, fini-t-il par déclarer. »

Le vizir eut un petit rire. C'était si évident. Ce n'est pourtant pas lui qui répondit, le fait qu'il resta silencieux un moment fit comprendre à Dounia qu'elle avait aussi son mot à dire dans cette affaire. Elle regarda, cachant sa gêne, le jeune homme dans les yeux, puis d'une voix sûre se laissa entendre.

« Il s'agit bien de notre fille. Nous ne marions pas celles des autres après tout ! un court silence puis elle reprit : Aucun homme jusqu'à maintenant n'a pu lui convenir. Asima est une femme exceptionnelle que nous ne pouvons donner qu'à quelqu'un qui la mérite. »

La femme de Reza n'était de celles qui poussaient leurs enfants à se marier au plus riche et plus puissant. Elle y pensait car les richesses sont souvent nécessaires au contentement, mais ce n'était pas dans les priorités absolues. Elle se tut pour laisser la parole au vizir.

« Ce que ma femme veut dire par là, c'est que nous vous faisons confiance, tout comme vous nous faites confiance. »

Conscient qu'il parlait à son futur beau-fils, il fallait assurer la bonne entente entre les familles dès maintenant. Non pas pour les intérêt que l'on peut se soutirer les uns des autres, surtout pour le bien être de chacun. Reza avait jusque là un bon début de relation avec Gwutha. Ils auraient les même petits enfants qui plus est ! Après avoir régler quelques petites choses diverses, Dounia fit une courte prière pour les fiancés.

« Que les dieux bénissent votre mariage Régent, et que vous trouviez votre bonheur près de notre fille comme elle doit le trouver près de vous. »

Le reste du séjour se finit plus bien qu'il n'avait commencé. Les dernières formalités furent régler en présence du duc, dans la joie et la bonne humeur. On pourrait presque accrocher un panneau " happy end ". Et Chiraz dans tout ça. . . elle seule sait ce qu'elle a fait de ses journées, préférant laisser le monopole du RP au vizir et à Dounia.
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